Air Mauritius emboîte le pas à d’autres transporteurs aériens. La compagnie d’aviation nationale a, en effet, annoncé qu’elle revoit ses procédures suite au crash de l’Airbus A320 de Germanwings. Plus aucun pilote ne se retrouvera seul aux commandes dans le cockpit.

Air Mauritius tient, par ailleurs, à rassurer le public qu’elle s’assure que chaque membre de l’équipage est apte au travail et en bonne condition.

Alors que l’enquête sur le crash du vol 9525 de Germanwings est toujours en cours, de nombreuses compagnies aériennes ont, elles aussi, modifié leurs procédures de sécurité. L’Agence européenne de la sécurité aérienne a ainsi émis une recommandation « temporaire » préconisant la présence, à tout moment, d’« au moins un pilote qualifié » et un autre membre d’équipage dans le cockpit. Tandis que le gouvernement fédéral canadien en a fait une obligation.

Pour entrer dans le cockpit qui est équipé d’une porte blindée, l’autorisation du pilote aux commandes demeure essentielle. Un système de surveillance permet d’identifier celui qui veut rentrer. Des règles d’accès au cockpit qui avaient été renforcées sur les avions commerciaux après les attentats du 11-Septembre.

Pour l’heure, les relevés de la boîte noire récupérée sur les lieux du drame incriminent Andreas Lubitz, le copilote de l’avion qui s’est écrasé mardi, faisant 150 morts. Pour Brice Robin, le procureur en charge de l’enquête, l’Allemand de 28 ans aurait déclenché la descente de l’appareil avec « comme une volonté de détruire l’avion ». Les données indiquent, en effet, que le pilote est sorti de la cabine pour se rendre aux toilettes quand l’appareil a atteint une altitude stable mais n’a pu réintégrer le cockpit. L’enregistrement dans cette partie de l’appareil durant les quelque huit dernières minutes de vol ne laissent entendre que des bruits de respiration et des coups à la porte.

La perquisition menée au domicile du jeune homme et chez ses parents a révélé que le jour du drame, le copilote faisait l’objet d’un arrêt maladie qu’il a toutefois dissimulé à son employeur. La presse allemande a révélé qu’Andreas Lubitz avait souffert d’une grave dépression il y a six ans. Et aurait depuis été suivi régulièrement.

Carsten Spohr, patron de la Lufthansa, dont Germanwings est une filiale, avait indiqué cette semaine que le copilote avait réussi tous les tests, y compris psychologiques, au moment de son embauche.

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