Comment reconnaître les signes ?

La plupart des personnes qui se suicident ont envoyé des messages de détresse et de souffrance à leur entourage, et ont manifesté leur intention d’en finir. Il est donc crucial de reconnaître les signes avant-coureurs et les comportements suicidaires. En cas de doute, le mot d’ordre est d’agir et de valider sa perception. Les changements de comportements sont des indicateurs qu’il faut prendre en considération.

« Je ne m’en sortirai jamais », « Vous seriez bien mieux sans moi », « Bientôt vous aurez la paix » ou « J’ai fait mon testament » sont autant d’appels à l’aide qu’il faut savoir écouter et y répondre. Il y a aussi cette attitude de retrait et d’isolement qui est très parlante. A cela s’ajoutent parfois des changements dans les habitudes alimentaires et de sommeil, des comportements dangereux ou un intérêt soudain pour les armes à feu, le suicide, les choses morbides, la réincarnation ou les cimetières.

Toutefois, il y a aussi des signes trompeurs… une soudaine amélioration de l’humeur peut non pas vouloir dire que la personne va mieux mais plutôt qu’elle a planifié son geste et qu’elle se sent « apaisée » d’avoir pris la décision de passer à l’acte. Selon sa perception, elle va bientôt arrêter de souffrir ou de faire souffrir les autres.

Comment s’en sortir après une tentative de suicide ?

Si certaines personnes y laissent la vie à la première tentative, d’autres non, laissant cependant de graves séquelles. La solution reste l’accompagnement psychologique et mental. « Mo pe al pran ‘thinner’ » a été le message qu’a reçu un jeune homme il y quatre ans d’une amie. Sous le couvert de l’anonymat, ce dernier relate cet événement qui a marqué sa vie. « Monn fer tou pou aret li me ti deza tro tar… Mo ti estim li kouma enn ser. Monn esay telefonn li, so fami, me se gramatin ki so ser finn dir mwa ki linn bwar la mwatie boutey ‘thinner’. » Si la jeune fille a survécu, aujourd’hui sa vie est marquée à jamais par cette souffrance. « Je sais qu’elle va mieux même si nous ne nous parlons plus souvent », dit-il. La solution reste le dialogue et l’accompagnement de tout un chacun. Le suicide, il faut en parler.

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