L’évangile n’est pas sacré pour tous. Déjà, les églises ont du mal à maintenir une auréole de sainteté sur leurs têtes. Et la croyance devient versatile quand les nouveaux ambassadeurs de Dieu poussent plus vite que les mauvaises herbes aux quatre coins du pays. Bref, on ne va pas se confesser pour autant. Ma foi, je ne pense pas que c’est l’heure.

Mais cela est une belle parenthèse pour dire que le milieu de la musique souffre aussi de ce mal, quand des sections culturelles de notre presse commencent à baptiser des néophytes de King ou Queen d’un genre.

On ne va pas pour autant crucifier ces artistes qui, après uniquement quelques reprises de belles compositions, sont encensés comme des révélations, alors qu’ils n’ont encore rien révéler de leur talent. Se contentant d’imiter les voix des charts internationaux à merveille. Pour cela, on doit les saluer. Mais non les aduler.

C’est là que les critiques culturels doivent s’informer encore plus pour savoir que des interprètes de qualité, on en trouve dans chaque coin d’animation des hôtels ou à l’ombre des pubs. Et idolâtrer un artiste pour son talent de reprise est en soi une erreur.

Certes, ça peut permettre de vendre son chiffon, mais pour l’artiste, ce n’est pas une bonne chose. Car souvent, comme c’est le cas chez nous, une photo dans la presse, un passage à la télé et Monsieur ou Madame se prend pour une star avec une tête de pastèque géante.

Donnez le temps à l’artiste de faire ses preuves, en exposant sa créativité et son originalité. Ne soyez pas prématuré dans la phrase en vantant des mérites encore inexistants. La passion est une chose, la réalité en est une autre. Soyez juste dans le ton et prosaïque dans les dires. Amen.

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