À Kitzbühel, ce week-end, Cyprien Sarrazin ne dévalera pas la terrible Streif et ne réitérera pas son exploit de l’an passé, quand il était entré dans l’histoire du ski en réalisant un fantastique doublé en descente dans la station autrichienne.
Pour cause, le skieur du Dévoluy a chuté le mois dernier à Bormio (Italie) et, souffrant d’une lourde commotion cérébrale, doit désormais réapprendre de nombreux gestes du quotidien avant d’envisager un retour.
L’étape de Bormio, marquée par de nombreuses autres chutes, a fait l’objet de critiques de la part des skieurs et relancé un débat sans fin sur leur sécurité, alors que s’enchaînent les étapes de vitesse en janvier.
« On fait partie des sports dangereux. Il y a des accidents qu’on ne pourra pas éviter », dit le Français Adrien Théaux, 40 ans, dont plus de 20 sur le circuit mondial. « Mais, sur la préparation des pistes, c’est sûr qu’il y a des choses à faire. »
Avec les progrès du matériel et de l’augmentation du niveau physique des athlètes, la vitesse à ski a considérablement augmenté pour s’aventurer plus régulièrement au-delà de 150 km/h, rendant les chutes encore plus dangereuses.
Pour tenter de ralentir les skieurs, les organisateurs adaptent les tracés, soit en faisant tourner plus leur descente, soit en jouant sur la neige et les mouvements de terrains. Mais les athlètes ne sont pas convaincus.
« Certains pensent que c’est ce qui va nous faire ralentir », explique Théaux. « Mais ça crée aussi beaucoup de désordre dans notre ski. On perd en vitesse, mais on perd surtout beaucoup en sécurité.»
Source : France24