Le mois dernier Telegram, un sujet qui a fait la une de plusieurs presses, avait attiré l’attention de plus d’un. Cette plateforme, où plusieurs photos et vidéos compromettantes de femmes et d’enfants circulaient, fait actuellement l’objet de diverses enquêtes.

Selon Sheistah Bundhoo de Gender Links, ce qui s’est passé sur Telegram n’est pas nouveau. Cela s’est aussi produit dans divers grands pays comme l’Italie et l’Inde. Selon elle, l’affaire Telegram est un sujet très grave parce que ces photos ont été partagées sans consentement, d’autant plus que des mineures étaient impliquées. Toutefois, elle n’écarte pas le fait que certaines photos ont aussi été échangées contre rémunération.

“Dimoune pe dir ki bann madams, bann miners pa ti bizin partaz zot photo”, a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Tro fasil blam bann dimouns ki finn partaz zot foto la. ». Cette dernière affirme que beaucoup de gens ne connaissent pas vraiment la réelle définition du mot ‘consentement’ et que cela ne doit pas être pris à la légère. « Tou le de bizin dakor », a-t-elle souligné. Comme beaucoup de victimes l’ont témoigné, le consentement n’a pas été donné pour que leurs photos soient partagées sur les réseaux mais à leurs partenaires uniquement.  Suite à cela, elle a tenu à éclaircir le fait que le consentement donné à une personne ne veut pas nécessairement dire que le consentement a été donné pour que les photos soient partagées. Sheistah Bundhoo a aussi parlé de la ‘Revenge Porn’ qui a été l’objet de plusieurs de ces cas. Selon elle, il n’y a pas vraiment de loi qui aborde et qui sanctionne la pratique de la ‘Revenge Porn’.

Par ailleurs, elle conseille aux femmes et aux filles d’être très vigilantes. Sheistah Bundhoo a aussi partagé son avis par rapport aux personnes qui partagent ces photos. Elle déclare que nous incriminons souvent la personne qui envoie la photo mais pas assez celles qui les partagent par la suite. « Bann aksion pe tro tarde », dit-elle. « Pa kapav etouffe bann zafer pou apre blier zot ». Elle ajoute que Maurice devrait prendre exemple sur les autres pays qui ont sanctionné ces pratiques contraires à l’éthique de Telegram. Les mesures doivent être prises au plus vite car les victimes surtout les mineures souffrent de cette situation.

Rappelons que la ministre de l’Egalité des genres et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, a déclaré lors d’un ‘Press Briefing’ le lundi 19 avril dernier qu’après l’aval du conseil des ministres, un comité a été mis en œuvre pour apporter la lumière à ce sujet. Ce comité est composé de corps de police, de plusieurs ministères, de représentants des ONG et d’autres institutions. Par ailleurs, Kalpana Koonjoo-Shah fait un appel aux parents et leur demande de prendre leurs responsabilités et de surveiller leurs enfants.

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