Samir Sobha, le président de la Mauritius Football Association (MFA) a déclaré hier au Guardian, le journal britannique qu’il contacterait la FIFA pour se plaindre de « government interference ». Ces nouveaux éléments dans ce scandale attire les projecteurs internationaux depuis la première publication du Guardian à cet effet le 12 août dernier.

En effet, cette décision du président de la MFA faite suite à celle du ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, selon laquelle le gouvernement mauricien a suspendu son soutien financier aux clubs locaux et a donné jusqu’en novembre à la Mauritius Football Association (MFA) pour résoudre ses « governance issues» concernant le traitement des allégations de voyeurisme à son siège.

The Gurdian rapporte également que dans une lettre envoyée à Samir Sobha, hier, par le ministère de l’Autonomisation des jeunes, des Sports et des Loisirs, la MFA a été informée qu’en plus de ne recevoir aucun financement central, les joueurs étrangers ne seront plus pris en charge dans les demandes de permis de travail. Par ailleurs, la MFA ne pourra pas accueillir des matchs dans les stades appartenant au gouvernement.

“This is to inform the federation that the following grievances have been received at this ministry regarding the prevailing situation at the MFA, specially with regard to the reported case of voyeurism within its premises and the delay in reporting the matter to the police authorities”, peut-on lire dans la lettre.

Il énonce ensuite quatre décisions, à savoir “withholding the annual regionalisation grants to football clubs and associations with immediate effect” et l’interdiction d’accès aux stades “for clubs and competitions to be organised by the MFA”, des mesures qui devraient mettre fin au football national dans le pays pour le moment.

La décision finale indique que le MFA a jusqu’à fin novembre pour “sort out its governance issues” conformément à une loi du gouvernement adoptée en 2016 qui stipule que chaque fédération sportive nationale “must operate on the principles of good governance, transparency, democracy, fairness and non-discrimination.”

“If the ministry is saying that it’s because of the voyeurism issue then I’m not a policeman and I can’t judge anyone”, a déclaré Samir Sobha. “There is a police case already that is investigating this issue and we should wait for them to complete their investigation. They are asking for me to complete the job with my own hands but I don’t have the capacity or knowledge to do that.”

Rappelons que la secrétaire administrative de la fédération de football du pays, Mila Sinnasamy, a affirmé qu’un téléphone portable en mode enregistrement avait été découvert le 30 juillet dissimulé dans les toilettes des femmes au siège du MFA à Trianon. Plus tard, la police a confirmé qu’un dossier sur les allégations de voyeurisme serait soumis au bureau du Directeur des poursuites publiques, avec Bindou Kistnairain, qui travaille comme femme de ménage à la MFA, affirmant avoir également vu un téléphone dans les toilettes pendant son quart de travail en mai mais ne l’a pas signalé par crainte « d’être licenciée et de représailles ».

Sobha, qui est président du MFA depuis 2014, a convoqué une réunion d’urgence du conseil d’administration le 10 août dernier pour discuter de la plainte de Sinnasamy, mais n’a pas invité plusieurs membres, dont Vinod Busviah. Barlen Sengayen y a participé, mais a affirmé plus tard que la réunion avait été secrètement enregistrée sans leur autorisation. Alors que le président de la fédération de football du pays affirme avoir bien agi, tous deux ont depuis démissionné, Busviah affirmant qu’il n’appréciait pas la lettre de démission de Sengayen, affirmant qu’il se sentait « misled and manipulated » par le président de la MFA.

Facebook Comments