«Nos lois sont regrettablement inadéquates.» Satyajit Boolell s’attaque aux législations sanctionnant la pollution sonore. Et soutient volontiers l’interdiction pure et simple «des feux d’artifices en tous genres». La tolérance et le bon voisinage, dit-il, ont une limite.

Si l’Environment Protection Act (2008) prévoit que le volume dans un quartier – qu’il s’agisse de musique jouée à fond ou de chiens aux aboiements incessants – ne dépasse pas 60 décibels. Toutefois, les moyens font cruellement défaut pour une mise en application des dispositions de ce texte de loi, relève Satyajit Boolell.

Du reste, les feux d’artifice ne font pas que gêner périodiquement l’un ou l’autre voisin. Ils «émettent un cocktail de produits chimiques, émettent du gaz carbonique [qui contribue à l’effet de serre, NdlR] et des gaz toxiques comme le soufre», souligne le DPP.

Le bruit peut effrayer les tout-petits et les personnes âgées tout comme les chiens. Sans compter que les feux d’artifice sont comme des engins explosifs, écrit encore Ajit Boolell dans le 100numéro de la newsletter du bureau du DPP, circulé le mardi 4 février. Tous les ans, les blessés et les décès se comptent par milliers dans le monde.

Maurice, selon Satyajit Boolell, devrait prendre exemple sur Shanghai, qui a remplacé son spectacle de feu d’artifice du réveillon de la St Sylvestre par une performance de drones. Pour ce qui est du cadre légal, l’Afrique du Sud pose les bases de ce qui devrait être en vigueur ici, dit-il.

Parmi les principes cités : l’interdiction de feux d’artifice dans tous les lieux publics (y compris centres commerciaux et restaurants), l’interdiction de la vente dans la rue et aux moins de 16 ans, l’octroi d’un permis à ceux qui souhaitent en vendre et ceux qui comptent organiser des spectacles pyrotechniques et de feux d’artifice.

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