Cette décision n’a que trop tardé. Un Medical Negligence Standing Committee sera institué afin qu’une enquête préliminaire soit menée dans les plus brefs délais dans les cas allégués d’erreurs médicales au niveau des hôpitaux publics. Le Conseil des ministres a estimé que ce type d’enquête est nécessaire avant que le dossier ne soit transmis à l’organisme approprié.

Jusqu’à présent, c’est le Medical Council – dont le ministre Kailesh Jagutpal a été l’un des anciens présidents – qui a le pouvoir d’enquêter et de sanctionner un médecin en cas de fautes avérées. Une sanction au pénal est également prévue. Il y a un an, la condamnation du gynécologue Abdool Yusuf Boodhoo a été confirmée en appel pour la mort de Bibi Taslima Bava Saïd survenue dans la nuit du 1er avril 2005 à l’hôpital Victoria, à Candos.

Le médecin avait été jugé coupable pour son «catalogue d’erreurs» par la Cour intermédiaire il y a sept ans. Sa patiente s’est vidée de son sang après qu’elle ait eu une artère tranchée lors d’une césarienne d’après l’autopsie de l’ex-chef du service médico-légal de la police, le Dr Satish Boolell.

En France, l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections Iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM) a été mis sur pied en 2002. Placé sous la tutelle du ministère de la Santé, il sert à organiser un dispositif d’indemnisation aux victimes d’accidents médicaux provoqués par une activité de recherche biomédicale, d’un effet secondaire lié à un traitement médical, voire d’une infection nosocomiale, soit celle contractée dans un établissement de santé.

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