Le ministre des Finances, de la planification économique et du développement, Renganaden Padayachy, qui est en visite officielle en Afrique du Sud, invite l’Afrique du Sud à commercer avec l’île Maurice, qu’il considère comme un partenaire idéal dans une économie en pleine croissance. Il demande aux entreprises sud-africaines et au gouvernement de renforcer les relations commerciales et d’investir à Maurice. « Après l’impact de la pandémie de Covid-19, qui a ébranlé les économies mondiales en raison de la fermeture d’entreprises, l’Afrique s’est à nouveau retrouvée seule lorsque les pays développés ont fermé leurs portes, laissant le continent vulnérable », a déclaré le ministre des Finances.
Renganaden Padayachy a souligné qu’il était important que l’Afrique s’unisse pour stimuler sa propre économie. Ce dernier avait tenu des réunions avec des représentants d’entreprises à Johannesburg, au Cap et à Durban, où il a invité les gens à faire des affaires avec Maurice. « L’Afrique du Sud est le premier pays africain que j’ai voulu visiter et auquel j’ai voulu présenter notre vision pendant que nous reconstruisons notre économie, qui a été durement touchée par la pandémie », a-t-il déclaré. Le ministre des Finances a rappelé que son arrière-grand-père était né à Durban et que cette ville était donc très chère à sa famille. Il a ajouté que Maurice considère l’Afrique du Sud comme un partenaire idéal pour la croissance de son économie.
« Pendant la Covid-19, lorsque les portes étaient fermées pour nous en tant qu’Afrique, c’est l’Afrique du Sud qui a dit que son vaccin devait être fourni à tous les habitants du continent et pas seulement aux Sud-Africains. Ce fut une grande leçon et nous avons réalisé que nous pouvions obtenir davantage si nous travaillions ensemble », a-t-il ajouté. Il a, dans la foulée, souligné que les entreprises africaines devaient profiter des accords commerciaux pour développer le continent et l’économie, et que les pays africains devaient veiller à ce que les minéraux du continent soient traités en Afrique plutôt qu’en dehors du continent.
Renganaden Padayachy a aussi fait ressortir que le secteur financier doit mobiliser des fonds et s’engager dans une « situation gagnant-gagnant » où toutes les parties y compris la population bénéficient des accords commerciaux. S’exprimant sur la dépendance de l’Afrique à l’égard des capitaux étrangers, il a déclaré que le continent devait faire attention à la manière dont il mène ses affaires et ne pas permettre aux pays occidentaux et asiatiques d’avoir le dessus et de dicter l’orientation politique du continent.
« Nous devons réfléchir à la meilleure façon de renforcer les capacités de notre population afin de mieux répondre aux crises futures sans dépendre lourdement des autres. De cette manière, l’Afrique peut devenir moins dépendante et être capable de répondre à ses défis », a ajouté le ministre des Finances. Et de poursuivre : « nous ne disons pas que nous ne devons pas faire des affaires avec les autres, nous disons que nous devons être prudents car tout ce dont nous avons besoin en tant que continent, c’est de confiance, de certitude et de continuité. Sans regarder à l’intérieur du continent et entre nous, nous ne pouvons pas gagner la guerre contre la pauvreté ».
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