Le ministre de l’Energie et des Utilités publiques, répondant à la Private Notice Question de Paul Bérenger, n’a pas confirmé la poursuite du CT Power. Rashid Beebeejaun n’a pas non plus annoncé son annulation. Le ministre de l’Energie et des Utilités publiques insiste, en revanche, sur le fait que les 100 MW que devrait générer la centrale à charbon seront nécessaires en 2017. Afin, dit-il, de « satisfaire la demande et remplacer les centrales vieillissantes ».

Initié depuis 2006, le projet – basé à Albion – a connu de nombreux retards. Le promoteur a notamment dû revoir ses plans pour être en conformité avec les « normes très strictes » de l’Environment Appeal Tribunal. «Le projet CT Power n’est, pour l’heure, ni abandonné ni approuvé », explique Rashid Beebeejaun. Mais, prévient-il, si CT Power ne se concrétise pas en 2017, ou s’il n’est pas « remplacé par des centrales à charbon similaires ailleurs », le pays risque de faire face à un manque de courant.

Face aux craintes du leader de l’opposition quant à un black-out généralisé dans le pays en 2015, le ministre de l’Energie s’est toutefois voulu rassurant. « Je peux assurer à l’Assemblée qu’il n’y aura ni pénurie d’électricité ni black-out en 2015 en raison d’un déficit de production d’énergie », a-t-il affirmé.

A fin 2015, poursuit Beebeejaun, certaines stations auront fait leur temps tandis que les contrats de deux Independent Power Producers arriveront à terme. C’est pour pallier cela que la centrale de St Louis sera réaménagée. D’ailleurs, dit le ministre, la Banque africaine de développement (BAD) a souligné que sans ce projet de réaménagement, qu’elle finance via un prêt de 116,7 millions de dollars, c’est la marge de réserve du pays qui s’en trouverait diminuée. A l’aboutissement du projet, ce sont quatre turbines d’une capacité totale de 60 MW qui seront raccordés au réseau.

Par ailleurs, indique Rashid Beebeejaun, le rapport d’évaluation de la BAD ne tient pas compte des différents projets lancés depuis que celui-ci a été soumis. Et qui seront d’un apport supplémentaire certain au réseau électrique.

« ONÉREUX, INTERMITTENT ET NON FIABLE »

Pour ce qui est de la contribution des énergies renouvelables, indique le ministre, la ferme éolienne de Plaine-Sophie, d’une capacité de 29,4 MW, devrait être opérationnelle en mai de l’année prochaine. Une ferme solaire de 10 MW devrait l’être le mois suivant. En considérant d’autres propositions que le Central Electricity Board (CEB) étudie en ce moment, l’apport des énergies solaire et éolienne au réseau devrait avoisiner les 60 MW à fin 2015. Cela ne représentera cependant, selon Rashid Beebeejaun, qu’environ 4 % de la production énergétique globale. De plus, l’approvisionnement en énergie renouvelable se révèle « onéreux, intermittent et non fiable ».

Abordant un autre volet de la PNQ de Bérenger, hier en début de session parlementaire, Rashid Beebeejaun explique que le rapport sur l’utilisation du gaz naturel liquéfié devrait être soumis fin août 2014. Le Central Electricity Board en étudie actuellement une ébauche.

Enfin, précise le ministre des Utilités publiques, aucune hausse des tarifs n’est envisagée pour l’heure. Concernant la Utility Regulatory Authority, ajoute-t-il, celle-ci est censée réguler les secteurs de l’énergie, de l’eau et des sanitaires – contrôlés, respectivement, par le CEB, la Central Water Authority et la Waste Water Authority. Les lois-cadres existantes, indique Rashid Beebeejaun, ne concernent, pour l’instant, que le secteur de l’énergie.

Photo : Pranay Gupte/ www.thehindu.com

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