Le président sud-africain invité d’honneur aux célébrations de l’Indépendance

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa sera l’invité d’honneur aux célébrations du 52e anniversaire de l’accession de Maurice à l’Indépendance. Ancien syndicaliste devenu richissime homme d’affaires depuis que l’African National Congress (ANC) est au pouvoir, il a replacé Jacob Zuma, éclaboussé par de nombreuses affaires de corruption, lorsque celui-ci a été poussé vers la porte de sortie en février 2018.

Cyril Ramaphosa venait alors d’être élu à la présidence de l’ANC et a donc été élu chef de l’Etat sud-africain par le Parlement. L’élection de Cyril Ramaphosa était censée représenter un tournant au pays de Mandela, mais celui-ci s’est embourbé dans des violences d’ordre xénophobes ces derniers mois. Notamment dans les townships et en raison du chômage. La présidence de Ramaphosa a cependant vu la police sévir contre l’intouchable famille Gupta au cœur des scandales impliquant Zuma.

Fils d’un policier et d’une mère au foyer de Soweto, Cyril Ramaphosa a passé onze mois en isolement pour avoir milité contre le régime apartheid. Fondateur du puissant Syndicat national des mineurs qui a organisé la grande grève de 1987, il est l’un de ceux qui a œuvré en faveur de la libération de Nelson Mandela. Secrétaire-général de l’ANC en 1994, il a mené l’Afrique du Sud vers ses premières élections multiraciales.

Ayant échoué à prendre la tête de l’ANC au départ de Nelson Mandela en 1999, il se lance dans les affaires. Le groupe minier Lonmin, dont il est l’un des administrateurs, fera appel à la police contre la tristement célèbre grève à la mine de Marikana où 34 mineurs ont été tués par les forces de l’ordre, ce qui lui a valu de vives critiques.

Pesant au moins 500 millions de dollars, il a des intérêts dans le monde bancaire, l’alimentation, l’énergie, l’immobilier, les télécoms, les chaînes sud-africaines de McDonald’s et de Coca-Cola, entre autres. Ce qui lui fait dire qu’il est un capitaliste ayant un esprit socialiste.

L’an dernier, il a été au centre d’une polémique pour avoir menti à l’Assemblée nationale sud-africaine au sujet d’une «donation» de 500 000 rands par un homme d’affaires à son fils.