Deux mois à peine après que la United Chinese Associations (UCA) ait tiré la sonnette d’alarme sur les profanations en série au cimetière de Bois-Marchand, des voleurs sont passés à l’étape supérieure. Dans la nuit du mardi au mercredi 5 décembre, des caveaux se trouvant dans la section chinoise ont été défoncés et quatorze cercueils plombés emportés, certains avec des squelettes encore à l’intérieur. 
Christian Foo Kune, le président la fédération des associations sino-mauriciennes a immédiatement alerté la police. « Nous avions effectué une visite sur place lundi dans le cadre de l’accord conclu avec le Conseil de district de Pamplemousses pour réhabiliter les lieux. Quand nous avons été informés de la situation, nous nous sommes rendus à Bois-Marchand pour un constat. Kan nu inn al labapena cerkeypena lezopena narien. C’est quelque chose de nouveau », soupire-t-il. 
Un suspect habitant les environs et qui est connu des services de police pour profanation de cimetière a été cueilli par la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge ce mercredi, mais il n’est pas encore passé à table. Dans l’intervalle, l’UCA met les bouchées doubles pour installer des caméras de vidéosurveillance au cimetière. Elle se félicite de la collaboration avec les responsables de la section musulmane du cimetière qui ont accepté d’héberger leurs serveurs. 
Ces caméras devraient décourager les pilleurs de caveaux et autres voleurs de tombes en pierres taillées datant du XIXe siècle de sévir. Une telle initiative est aussi à l’agenda au cimetière de l’Ouest. Ce site qui contient le plus grand nombre de caveaux et de tombes classés comme patrimoine historique a été fondé et 1771 et était connu comme le cimetière de Fort-Blanc sous la période française. 

 

Le cimetière de Bois-Marchand est l’un des cimetières les plus mal entretenus du pays

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