Le procès qu’intente la commission anticorruption à Ajay Gunness et à Dhaneshwar Soobrah a été rayé en Cour intermédiaire ce 21 octobre. Mais « l’affaire est toujours live », assure une source de l’Independent Commission against Corruption (ICAC) concernant ce procès qui dure depuis cinq ans.

L’ICAC reproche à Ajay Gunness de ne pas avoir suivi les procédures pour la rénovation de son bureau alors qu’il était ministre des Infrastructures publiques. Dhaneshwar Soobrah, ex-directeur général de la Development Works Corporation, serait, lui, intervenu en faveur de l’entreprise qui avait procédé aux rénovations.

C’est à sa huitième tentative que Gunness a finalement eu gain de cause auprès de la justice sur une question de droit. Il contestait notamment la durée du procès et la manière dont les charges ont été posées contre lui.

Dans un communiqué, que l’on peut lire en intégralité ici, la commission anticorruption fait savoir qu’elle est « en désaccord avec les ‘findings’ de la Cour, entre autres sur les points 3 (« Was the investigation conducted in a fair and impartial manner ? ») et 4 (“The learned DPP was favoured with a one sided enquiry and therefore incomplete information was passed to him”) ».

L’ICAC, qui étudie actuellement le ruling de la Cour, compte rédiger un rapport. Celui-ci sera communiqué au directeur des poursuites publiques en vue d’interjeter appel.

Interrogé sur ce point, Ajay Gunness se dit « prêt pour la guerre, pour n’importe quelle bataille ». Car « depuis le départ », dit-il, l’ex-ministre ne cesse de clamer son innocence. Il en est persuadé : la commission anticorruption a monté ce cas « de toutes pièces ». « J’espère que l’ICAC tirera les leçons qu’il faut de ce jugement. » Pour sa part, Ajay Gunness se dit « très soulagé » de la décision de la Cour et « heureux d’aller vers les prochaines législatives sans ce procès sur la tête ».

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