Cinq semaines après avoir été entendu pour la première fois par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), l’avocat Raouf Gulbul a présenté aux hommes de Navin Beekarry ce mercredi 30 janvier le relevé de ses biens à Maurice. Cette démarche fait suite aux graves allégations formulées contre lui devant la Commission d’enquête sur la drogue présidée par l’ex-juge Paul Lam Shang Leen.

L’ancien candidat battu du Mouvement socialiste militant (MSM) aux dernières élections législatives a indiqué qu’il a fait l’acquisition de ces biens, conjointement avec son épouse Rehana Mungly-Gulbul, juge de la Cour suprême, entre 2009 et 2014. Entre autres, figure un bureau au Hennessy Tower, un terrain derrière le centre commercial de Bagatelle, à Moka, et une maison à Highlands.

L’ex-président de la Gambling Regulatory Authority (GRA) a soumis ses relevés bancaires, les chèques utilisés pour ces transactions ainsi que les contrats d’achat. Dans le cas de la maison achetée à Highlands, il a indiqué que la transaction était de Rs 8 millions et qu’il a contracté un prêt de Rs 5,6 millions. Pour ce passage à l’ICAC aujourd’hui, il était assisté de l’avocat Ravind Chetty et de l’avoué Jaykar Gujadhur.

Egalement conseil légal du Premier ministre dans l’affaire MedPoint, Raouf Gulbul avait été qualifié de «brebis galeuses» par Paul Lam Shang Leen qui dit le soupçonner de blanchiment et de subornation de témoins dans des affaires de drogue d’après les allégations formulées par trois membres du barreau et son neveu. Ce, bien qu’aucun élément incriminant n’ait été fourni ou établi contre lui.

Dans son rapport, Paul Lam Shang Leen s’est même demandé si la nomination de Raouf Gulbul à la présidence de la GRA, l’organisme régulateur des jeux de hasard, ne consisterait pas à favoriser le blanchiment de l’argent sale dans le circuit hippique et les casinos. Raouf Gulbul, lui, rejette ces déplore n’avoir jamais eu l’occasion de contre-interroger les personnes qui ont formulé ces accusations contre lui et a saisi la Cour suprême pour une révision judiciaire du rapport Lam Shang Leen.

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