La région de Roche-Bois est séparée de celle de Baie-du-Tombeau par un ancien pont connu comme le pont Bruniquel. Vieux de presque cent ans, il commence à faiblir avec le temps. Rajesnarain Gutteea, travailleur social qui emprunte cette route presque tous les jours, a à maintes reprises interpellé les autorités concernées sur l’état du pont. Pour lui, le colmatage ainsi que les rénovations ne suffisent plus. « Recoller les pierres et rénover la structure ne servent à rien. Je suis d’avis qu’il faudrait faire un test sur le pont. Autrefois, le nombre de véhicules qui empruntaient cette route était moindre. Aujourd’hui, ils sont plus d’une centaine à l’utiliser comme raccourci et sous le poids des années, le pont menace de céder à tout instant », fait-il ressortir.

Selon Rajesnarain Guttea, il est grand temps que les autorités interviennent. « Le pont lui-même doit être reconstruit sans oublier qu’il faut aussi conserver son côté ‘patrimoine’. Ce n’est pas que les habitants du coin qui utilisent cette route mais beaucoup d’autres automobilistes. Les heures de pointe font peur vu le nombre de véhicules qui utilisent cette voie. C’est pour cela qu’il y a urgence. Cela fait plus d’un an que des habitants m’ont averti de ce problème. Rappelons que le 21 février dernier, les ministres Bobby Hurreeram et Soodesh Callichurn se sont rendus sur les lieux pour faire un constat », affirme Rajesnarain Guttea.

Le pont Bruniquel a été construit en 1926 à la fois en béton armé et en maçonnerie et a une portée de 11,30 m et une largeur de 6 m. Cependant, il n’y a pas de passages pour les piétons des deux côtés du pont. De plus, le débit de circulation dans les deux sens est assez élevé et comprend un flux de véhicules lourds. La Road Development Unit (RDA) a l’intention de construire un nouveau pont à la place du pont Bruniquel d’une longueur approximative de 35 m et d’une largeur de 12 m qui accueillera, ainsi, des sentiers piétonniers aux normes internationales. Le nouveau pont permettra de réaligner les approches existantes afin d’éliminer les virages serrés, améliorant ainsi la visibilité et minimisant les risques d’accident.

L’objectif de ce projet est d’améliorer la fluidité de la circulation le long du chemin Baie du Tombeau (B29) et de diminuer le temps de trajet des usagers de la route, mettant ainsi un frein aux embouteillages. La nouvelle construction va aussi améliorer la sécurité routière et accroître le niveau de confort des usagers de la route. La RDA rassure que la construction du nouveau pont et ses environs se feront aux normes requises, notamment des mains-courantes, un garde-fou, des barrières en béton, de l’éclairage routier, etc. Contactée en ce sens, la RDA qui est placée sous l’autorité du ministère des Infrastructures nationales et du développement des communautés, a précisé, ce mardi 30 novembre, qu’un appel d’offres a été lancé le 22 novembre dernier et que les travaux devront s’étendre sur une période de trois ans.

Malgré cette bonne nouvelle, les habitants de la région sont confrontés à d’autres problèmes, celui de la pollution et celui du trafic de drogue. En effet, tout près du pont se trouve une impasse qui va en direction de Baie-du-Tombeau et depuis peu, ce lieu s’est transformé en véritable guet-apens. Des internautes ont fait parvenir plusieurs photos à la rédaction d’ION News et la police de l’Environnement a déjà été mise au courant. Des seringues, des ordures ainsi que des objets volés gisent partout en ce lieu. L’inspecteur Vishwanaden Amasay de la police de l’Environnement rassure : « Nous avons déjà été informés de la situation et nous allons faire le nécessaire ».

Rappelons que la construction du pont se fait attendre depuis 2019 et qu’un budget de Rs 94 millions avait été agréé. Le terrain sur lequel se trouve le pont Bruniquel appartient à plusieurs propriétaires, d’où le retard des autorités pour enclencher les travaux.

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