Le nombre de contaminations dues au variant Omicron explose. Plus de 200 000 cas ont été recensés en vingt-quatre heures au Royaume-Uni et un million aux Etats-Unis.
Le nombre de contaminations dues au variant Omicron s’accroît brutalement. Epicentre actuel de la pandémie et première région concernée, l’Europe est confrontée à des niveaux de contamination inédits. L’Europe a enregistré plus de cinq millions de nouveaux cas au cours de la dernière semaine de 2021. Plus de 100 millions de cas y ont été recensés depuis la découverte du virus, en décembre 2019. Outre-Atlantique, la vague est également forte.

La pandémie de Covid-19 a fait au moins 5,4 millions de morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles souvent sous-estimées, mardi 4 janvier. Les Etats-Unis, selon ces sources, sont le pays le plus endeuillé, avec près de 828 000 morts officiellement recensés, suivis par le Brésil (619 000), l’Inde (482 000) et la Russie (312 000). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé, soit 10 à 15 millions de morts.

Omicron détecté dans 128 pays
Environ 128 pays avaient détecté le variant Omicron au 29 décembre, a rapporté à Genève Abdi Mahamud, gestionnaire d’incident à l’OMS.
« Partout où Omicron est introduit, ce n’est qu’une question de semaines avant qu’il ne devienne dominant », a-t-il fait valoir, soulignant que les données en provenance d’Afrique du Sud, où le variant a d’abord été détecté, ne peuvent pas être extrapolées pour indiquer ce qui risque de se passer dans d’autres pays.

Omicron pourrait générer des variants du Covid-19 plus dangereux, prévient l’OMS
La multiplication dans le monde des cas de Covid-19 dus au variant Omicron pourrait accroître le risque d’apparition d’un variant plus dangereux, a averti mardi l’OMS. Bien que le variant se propage comme une traînée de poudre, il semble moins pathogène que ce que l’on craignait initialement, faisant naître l’espoir que la pandémie puisse être surmontée.

Mais Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence à l’OMS, a rapporté que la montée en flèche des taux d’infection pourrait avoir l’effet inverse. « Plus Omicron se répand, plus il se transmet, et plus il se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant, a-t-elle précisé. Actuellement, Omicron est mortel, il peut causer la mort (…). Peut-être un peu moins que Delta, mais qui peut dire ce que le prochain variant pourrait générer ? »

« Nous sommes dans une phase très dangereuse, les taux de contamination augmentent de manière très significative en Europe occidentale et l’impact réel de cela n’est pas encore clair. » Si, « au niveau individuel, le risque d’hospitalisation est probablement moindre » avec le variant Omicron qu’avec Delta, dans l’ensemble, Omicron pourrait constituer une menace plus importante en raison du nombre de cas, a-t-elle poursuivi. « Lorsque le nombre de cas augmente de manière aussi significative, il est probable qu’un nombre beaucoup plus important de personnes atteintes de maladies graves se retrouvent à l’hôpital, voire meurent », a-t-elle insisté.

De nombreuses personnalités touchées
De nombreuses personnalités figurent parmi les nouveaux infectés : du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, et son épouse, la reine Silvia, au président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, et à son homologue du Botswana, Mokgweetsi Masisi, en passant par le gardien du Paris-Saint-Germain, Gianluigi Donnarumma, et les footballeurs Lucas Hernandez et Tanguy Nianzou du Bayern Munich, où pas moins de huit joueurs sont touchés.

Plus de 200 000 cas recensés en vingt-quatre heures au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a enregistré mardi, pour la première fois, plus de 200 000 cas de contamination. Selon les chiffres publiés par le gouvernement, 218 724 tests positifs ont été recensés en vingt-quatre heures. Un nombre sans précédent alors que la pression se renforce sur les hôpitaux.

Le pays, l’un des plus endeuillés d’Europe avec 148 941 morts, a dénombré, mardi, 48 décès supplémentaires. Plus de 14 000 personnes étaient hospitalisées à cause du Covid-19 mardi, dont près de 2 000 nouvelles admissions. Les hospitalisations restent bien moins massives que lors des vagues de l’hiver dernier. Le nombre de patients sous respirateur et les décès augmentent faiblement pour l’instant.

Source : Le Monde avec AFP

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