« Avec le Parti travailliste, c’est fini. Paul Bérenger ne peut pas continuer à donner l’impression de dans danse sur la question », assène, agacé, un membre influent du MMM. Qui précise, dans la foulée, que le leader du MMM n’a eu aucun contact avec Navin Ramgoolam depuis la fin de leur réunion d’hier.

Hier après-midi, Bérenger a vu rouge quand Navin Ramgoolam a demandé que le président de la nouvelle République en discussion soit élu au suffrage universel direct. Ce sujet avait été évacué et même posé comme un « no-go zone » lors de tractations précédant la phase de négociation formelle entre le leader du MMM et celui du Parti travailliste.

Du coup, à la direction du MMM, on évoque deux seules possibilités : aller seul aux prochaines législatives ou alors, trouver un nouvel arrangement avec le MSM. Car l’arrêt de mort du remake (qui consiste en un partage du prime ministership sur une base 3 ans-2 ans entre SAJ et Bérenger et une distribution 50-50 des tickets et nominations) a bien été signé. Le leader des mauves l’a d’ailleurs bien enterré. C’est ce qu’il confirmera à son bureau politique à 17h ce vendredi.

Au MMM, on prend toutefois note du « bouillonnement » qui existe depuis ces derniers jours au MSM. En effet, chez les mauves, on s’attend désormais à ce que la direction du parti soleil fasse le premier pas. En acceptant notamment le principe d’être un « junior partner » au sein d’une nouvelle alliance MMM-MSM. Il nous revient que Pravind Jugnauth a discuté avec certains membres de la direction mauve depuis ce jeudi et a laissé entendre qu’il est disposé à trouver une formule pour qu’une nouvelle alliance mauve-blanc soit remise sur les rails. Si un proche de Pravind Jugnauth confirme que celui-ci n’a eu aucun contact avec Paul Bérenger à ce sujet, il nous revient qu’une discussion a eu lieu entre SAJ et le leader du MMM. Chose que nie un membre de la direction mauve.

L’une des idées évoquée pour un raccommodement s’articule autour du vote d’une réforme électorale mais également d’un amendement constitutionnel conférant au président de la République quelques pouvoirs additionnels. Ce poste serait alors proposé à SAJ. Une proposition qui pourrait être compliquée à mettre en œuvre car le mandat du président Kailash Purryag prend fin en juillet 2017. Son éviction avant terme nécessiterait la mise en œuvre d’une procédure très lourde conformément à l’article 30 de la Constitution actuelle.

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