Sur la route d’Arsenal, il y a une petite cabane. Si vous ne faites pas attention, vous pouvez facilement la manquer. C’est à l’abri de ces feuilles de tôle rouillées que travaille Sasang Rughoobur, un potier âgé de 68 ans. Ce dernier a accueilli l’équipe d’ION News dans son sanctuaire pour un nouvel épisode de Nou tou Morisien. Ce métier, il l’a appris dès sa tendre enfance. La poterie, c’est une histoire de famille depuis des années. Son grand-père, un immigré indien, faisait déjà ce métier qui est devenu un héritage intergénérationnel. Cela fait plus de 50 ans qu’il maîtrise cet art. Au début, il a appris ce métier pour venir en aide à sa famille mais maintenant c’est une véritable passion.
La vie n’a pas toujours été facile pour Sasang Rughoobur. Pour pouvoir élever sa famille, il a dû abandonner de nombreuses choses. Sa plus grande satisfaction, c’est d’avoir hérité ce métier de son père et de son grand-père. Maintenant c’est au tour de son fils de prendre le flambeau qu’il transmettra à ses petits-enfants. Sa fierté, c’est de voir sa famille développer et partager cette même passion. Sa plus grande réussite et son plus grand rêve ont été de pouvoir construire une maison grâce à ce métier. Une petite maison en tôle et en paille a, ainsi, fait place à une maison en béton. Sa plus grande joie, aujourd’hui, c’est de voir évoluer ses deux petits-enfants. « Je suis fier d’avoir pu offrir une telle vie à mes petits-enfants », dit-il. Une vie qu’il a modelée à partir de rien.

Facebook Comments