PNUD Des poissons et un récif corallien dans les eaux de l’archipel des Seychelles.

 

 

 

Le chef de l’ONU a rappelé que l’économie mondiale avait presque quintuplé au cours des cinquante dernières années, mais que cette croissance avait un coût énorme pour l’environnement. « Les ressources de la nature ne figurent toujours pas dans les calculs de richesse des pays. Le système actuel est axé sur la destruction et non sur la préservation », a-t-il déclaré.

« L’essentiel, c’est que nous devons transformer notre façon de voir et d’apprécier la nature. Nous devons refléter la véritable valeur de la nature dans toutes nos politiques, plans et systèmes économiques », a insisté M. Guterres, ajoutant que ce faisant, les investissements peuvent être orientés vers des actions qui protègent et restaurent la nature.

« Les bénéfices seront immenses »,, a-t-il déclaré.

L’appel du Secrétaire général intervient alors que les pays réunis au sein de la Commission statistique des Nations Unies s’apprêtent à délibérer d’un nouveau cadre statistique pour mesurer la prospérité économique et le bien-être humain, qui inclut les contributions de la nature.

Aller au-delà du PIB

Ce cadre, appelé Système de comptabilité économique et environnementale – comptabilité des écosystèmes, irait au-delà de la statistique communément utilisée du produit intérieur brut (PIB).  Il garantit que le capital naturel, comme les forêts, les océans et d’autres écosystèmes, est pris en compte dans les rapports économiques, selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA).

« Nous avons traité la nature comme si elle était gratuite et comme si elle était sans limites. Nous avons donc dégradé la nature et l’avons épuisée sans vraiment savoir ce que nous faisions et combien nous perdions au passage », a déclaré Elliott Harris, Sous-Secrétaire général des Nations Unies au développement économique et Economiste en chef de l’ONU.

Le système permet également de mieux répondre aux urgences environnementales, telles que le changement climatique et la perte de biodiversité, a-t-il ajouté.

Selon M. Harrisn le nouveau cadre « nous permettra de voir comment nos activités économiques peuvent affecter nos écosystèmes, comment la présence de la nature nous affecte et comment nos activités pourraient être modifiées pour atteindre la prospérité sans endommager ou détruire la nature dans le processus ».

Le Département des affaires économiques et sociales a ajouté que la Commission statistique doit discuter du cadre mardi et procéder à son adoption, à condition qu’il n’y ait pas d’objections, dans un délai de 72 heures à compter du vendredi 5 mars.

Commission statistique des Nations Unies

Créée en 1947, la Commission statistique est l’organe décisionnel suprême des Nations Unies pour les activités statistiques internationales. Elle est chargée de fixer des normes statistiques et d’élaborer des concepts et des méthodes, y compris leur mise en œuvre aux niveaux national et international.

La Commission se réunit généralement pour une session de quatre jours en mars de chaque année, avec la participation de statisticiens en chef des États membres des Nations Unies, d’experts, de décideurs politiques et de la société civile.

Cette année, cependant, compte tenu de la pandémie de coronavirus, la session se tient dans un format virtuel réduit, consistant en quatre réunions informelles de deux heures, du 1er au 3 mars et le 5 mars.

https://news.un.org/

Facebook Comments