Alors que, dans le monde, la lutte contre le regain de la pandémie de Covid-19 s’intensifie à coups de confinements, couvre-feux et campagnes de vaccination, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se penche, jeudi 14 janvier, sur les nouveaux variants du coronavirus, qui inquiètent les autorités.

Particulièrement contagieux, les variants britannique et sud-africain du coronavirus essaiment : le nombre de pays et territoires où se trouve le variant repéré initialement au Royaume-Uni s’élève à 50 et il est de 20 pour le variant identifié en Afrique du Sud, estime l’OMS, pour laquelle cette évaluation est probablement sous-estimée.

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Et une troisième mutation, originaire de l’Amazonie brésilienne,dont le Japon a annoncé dimanche la découverte, est analysée et pourrait avoir un effet sur la réponse immunitaire, selon l’OMS, qui évoque « un variant inquiétant ».

Pour discuter, entre autres, de ces variants – l’un des sujets qui « nécessitent un débat urgent » –, le comité d’experts de l’OMS, qui se retrouve normalement tous les trois mois, a été convoqué avec deux semaines d’avance. Des recommandations pour l’OMS et les pays membres seront publiées à l’issue de la réunion, jeudi, précise un communiqué de l’organisation, mercredi, à Genève.

Enquête de l’OMS en Chine

La Chine, où l’épidémie est apparue à la fin de 2019, a rapporté jeudi qu’un décès dû au Covid-19 avait été constaté, le premier depuis huit mois. Il a été enregistré dans la province du Hebei, où plusieurs villes ont été dernièrement soumises à un confinement après l’apparition de foyers de contaminations. Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 138 nouvelles contaminations, bilan quotidien le plus élevé depuis mars.

Ce nouveau décès survient alors qu’une équipe d’experts de l’OMS est arrivée, jeudi, dans le pays, à Wuhan, où le virus a, pour la première fois, été signalé à la fin de 2019. Composée de treize scientifiques de différentes nationalités, elle sera chargée de remonter aux origines du Covid-19, dès que sera écoulée la quarantaine de deux semaines à laquelle ont été soumis les experts.

Deux de ces treize experts se trouvent cependant encore à Singapour pour refaire des tests Covid. Si « tous les membres de l’équipe ont subi plusieurs tests PCR et tests d’anticorps négatifs pour le Covid-19 dans leur pays d’origine avant de partir en voyage », l’OMS précise que ces deux personnes ont été testées positives pour les anticorps IgM (immunoglobulines M), une forme d’anticorps que l’organisme développe en réaction au virus. Aussi, ils doivent à nouveau être testés pour ces anticorps, ainsi que pour une autre classe d’anticorps appelés IgG (pour immunoglobulines G).

Source; Lemonde.fr

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