La Chine a lancé sa campagne de vaccination. Samedi 19 décembre, la Commission nationale de la santé (CNS) a annoncé une politique de vaccination en deux temps : cet hiver à destination des groupes les plus exposés, et au printemps pour la population générale. D’après plusieurs médias, la Chine a prévu de vacciner 50 millions de personnes prioritaires d’ici au Nouvel An lunaire, le 12 février 2021. Plus d’un million de personnes « à haut risque » – employés de la santé, des douanes, des transports ou de l’alimentaire – et tous ceux qui doivent voyager à l’étranger pour leurs études ou leur travail ont déjà été vaccinés, d’après Zheng Hongwei, responsable de la vaccination à la CNS. D’après le responsable, « aucun effet secondaire sérieux » n’a été détecté.
Mais cette hâte pose question, car si les vaccins chinois ont été parmi les premiers à être développés, les laboratoires Sinovac, Sinopharm et CanSino n’ont publié aucune information scientifique sur leur efficacité depuis la phase 2 des tests, il y a plus de six mois, et les autorités chinoises ne les ont toujours pas approuvés officiellement.
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La Commission a déjà demandé aux provinces et aux villes de se préparer à vacciner d’ici au Nouvel An chinois, d’après un communiqué du gouvernement de la municipalité de Chongqing. Les provinces chinoises ont commencé à commander les vaccins en masse et à enregistrer les candidats à la vaccination. Le Sichuan, dans le sud-ouest, prévoit par exemple de vacciner 2 millions de personnes d’ici à la fin 2020, d’après un communiqué publié sur le réseau social Weibo. A Shanghaï, certaines écoles ont proposé un vaccin de Sinopharm à leur personnel.

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