S’il fallait trouver des gagnants à la pandémie de Covid-19, il en ferait partie. Dimanche 27 décembre, le cours du bitcoin, la plus célèbre des cryptomonnaies, a franchi la barre des 28 000 dollars (22 840 euros) pendant quelques instants, un plus haut historique, au terme d’une folle année d’euphorie. Début 2020, il évoluait autour de 7 000 euros. Même si une correction est possible ces prochains jours, il pourrait approcher les 30 000 dollars d’ici un ou deux mois, pronostiquent nombre d’analystes.

Cette envolée est en partie liée à la crise : de plus en plus d’investisseurs, particuliers comme professionnels, petits ou gros, misent sur le bitcoin (comme les autres cryptodevises nées dans son sillage), afin de diversifier leur portefeuille. Mais aussi dans l’espoir d’engranger du rendement, dans un univers financier où la plupart des placements traditionnels, comme les obligations d’Etat, rapportent de moins en moins.

Longtemps, le bitcoin a traîné une réputation sulfureuse. Un mystérieux informaticien caché sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto l’a créé en 2008, avec une visée libertaire : son émission n’est pas gérée par une banque centrale, comme l’euro ou le dollar, mais par un protocole informatique reposant sur la cryptographie et des « chaînes de blocs » (blockchain). Cette technologie permet de valider et de répertorier les transactions émises en bitcoins. Elle fonctionne grâce aux ordinateurs des « mineurs », qui effectuent les calculs pour le réseau. En échange, ces derniers reçoivent un petit montant de bitcoins, qu’ils revendent ou dépensent à leur gré. Satoshi Nakamoto a conçu le système de façon à limiter le nombre final de bitcoins à 21 millions, montant qui devrait être atteint autour de 2140.

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