Le variant britannique du virus qui donne le Covid-19 continue de se répandre à travers le monde. Il était présent la semaine dernière dans 60 pays et territoires, soit 10 de plus qu’au 12 janvier, a rapporté l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mercredi 20 janvier.

Le variant sud-africain qui, comme le britannique, est beaucoup plus contagieux que ne l’était le virus SARS-CoV-2 originellement, se diffuse, lui, plus lentement et est présent dans 23 pays et territoires, soit trois fois de plus qu’au 12 janvier, précise l’OMS.

L’OMS a aussi expliqué suivre la diffusion de deux autres variants apparus au Brésil : le P1, apparu dans l’Etat de l’Amazonas et détecté aussi au Japon sur 4 personnes venues du Brésil et un autre variant. « Il y a actuellement peu d’informations disponibles pour évaluer si la transmissibilité ou la sévérité sont modifiés par ces nouveaux variants », note l’agence onusienne, mais elle souligne que leurs caractéristiques génétiques similaires aux variants britannique et sud-africain rendent nécessaires des études plus poussées.

  • Premiers cas liés au variant anglais découverts à Pékin

Pékin a annoncé mercredi le confinement strict de cinq quartiers de la banlieue sud de la capitale chinoise, après la découverte du variant anglais parmi une poignée de cas de contamination. Ces cas sont les premiers signalés dans la capitale, qui compte 21 millions d’habitants. La Chine avait déjà fait état de ce variant anglais à la fin de décembre chez une étudiante arrivée à Shanghaï (est) en provenance du Royaume-Uni.

Le pays le plus peuplé du monde, où l’épidémie a fait son apparition fin 2019, l’a très largement éradiquée sur son sol dès le printemps dernier. Mais des foyers sporadiques apparus ces dernières semaines inquiètent les autorités, qui ont à nouveau recours à des mesures drastiques pour limiter la contagion.

 

  • Aux Etats-Unis, hommage aux 400 000 victimes

La future vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, son mari, Douglas Emhoff, Joe Biden et sa femme, Jill, ont rendu hommage aux victimes du Covid, mardi 19 janvier, devant le Lincoln Memorial, à Washington. CHIP SOMODEVILLA / AFP

Le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, a rendu mardi un hommage solennel aux 400 000 victimes américaines du Covid-19, lors d’une courte cérémonie organisée dès son arrivée à Washington, au pied du mémorial d’Abraham Lincoln.

« Pour guérir, nous devons nous souvenir. Il est difficile parfois de se souvenir, mais c’est ainsi que nous guérissons », a déclaré le démocrate, devant 400 lumières brillant en hommage aux victimes, autour du grand bassin de la vaste esplanade du National Mall.

La future vice-présidente Kamala Harris a lancé, comme Joe Biden, un message de rassemblement : « Ce soir, nous sommes en deuil et nous commençons à guérir ensemble. Bien que nous soyons séparés physiquement, nous, les Américains, sommes unis par l’esprit. »

Joe Biden a fait de la lutte contre la pandémie l’une de ses priorités du début de son mandat, après la gestion controversée du président sortant Donald Trump.

  • L’Allemagne durcit son arsenal

L’Allemagne durcit et prolonge jusqu’à la mi-février son arsenal anti-Covid face à la crainte d’une propagation des nouveaux variants. Il a fallu près de huit heures de négociations entre Angela Merkel et les seize Etats-régions, mardi, pour tomber d’accord sur ce nouveau tour de vis. « Nous devons agir maintenant » contre les variants, en particulier [le variant] britannique, a-t-elle prévenu. Le nombre de cas confirmés de contamination au coronavirus en Allemagne a grimpé à 2 068 002, selon les données rapportées mercredi par l’Institut Robert-Koch pour les maladies infectieuses.

Toutes les restrictions déjà en place (fermeture des écoles, des restaurants, des cafés, des enceintes sportives et culturelles) s’appliqueront jusqu’au 14 février. Les rassemblements privés restent aussi très limités, avec la possibilité de n’inviter qu’une personne issue d’un autre foyer. S’ajoutent de nouvelles mesures : les masques médicaux, FFP2 ou chirurgicaux, seront ainsi obligatoires dans les commerces, métros, bus, trains et tramways. Le télétravail va également s’imposer « partout où cela est possible », au moins jusqu’au 15 mars. L’idée d’imposer un couvre-feu nocturne a, en revanche, été repoussée.

De même, l’Allemagne n’exclut pas des contrôles entre pays membres de l’UE face au variant. « Si les pays devaient emprunter des voies complètement différentes, ce que je ne vois pas pour le moment mais qui peut aussi être le cas, alors il faut être prêt à l’extrême et dire alors que nous devons aussi réintroduire les contrôles aux frontières », a déclaré la chancelière.

  • La vaccination pourrait être généralisée au Japon dès mai

La vaccination généralisée contre le coronavirus devrait commencer en mai au Japon, et le gouvernement espère que la majorité de la population adulte du pays aura reçu un vaccin d’ici aux Jeux olympiques de Tokyo prévus le 23 juillet, ont rapporté des journaux locaux.

Un feu vert réglementaire au Japon pour le vaccin de Pfizer-BioNTech est espéré par le gouvernement pour le mois prochain, afin de vacciner en priorité quelque 10 000 membres du personnel médical. Puis environ 50 millions d’habitants à risque – les personnes de 65 ans et plus ainsi que celles à la santé fragile – devraient être vaccinés d’ici à la fin d’avril, selon des projets du gouvernement cités par les quotidiens Yomiuri et Sankei.

La vaccination du reste de la population de l’Archipel, qui compte quelque 126 millions d’habitants, devrait démarrer en mai au plus tôt, toujours selon ces deux journaux.

Le Japon a commandé l’an dernier suffisamment de doses de vaccins des sociétés Pfizer-BioNTech, Moderna Therapeutics et AstraZeneca pour couvrir l’ensemble de sa population. Mais la méfiance des Japonais vis-à-vis des vaccins risque de compliquer la tâche : seuls 60 % d’entre eux sont prêts à recevoir la piqûre, contre 80 % en Chine, 77 % au Royaume-Uni et 69 % aux Etats-Unis, selon une étude internationale Ipsos réalisée en décembre.

  • Des chiffres inquiétants au Mexique

Le Mexique a enregistré, mardi, 1 584 morts supplémentaires comptabilisés en vingt-quatre heures, selon des chiffres publiés par les autorités sanitaires nationales. Le pays de 128 millions d’habitants compte désormais 142 832 décès depuis le début de la pandémie. Il est le quatrième pays le plus touché au monde après les Etats-Unis, le Brésil et l’Inde.

Entre les 8 et 14 janvier, le pays a enregistré la mortalité la plus élevée depuis le début de la pandémie, avec une moyenne de 983 décès par jour, selon la même source.

Le ministère de la santé mexicain a également fait état de 18 894 nouveaux cas confirmés du coronavirus, portant le nombre total à 1,6 million. L’augmentation des infections et des décès est concentrée dans les zones densément peuplées, comme la capitale, Mexico, et sa vaste agglomération, où vivent quelque 23 millions de personnes.

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