Un homme regarde la mer suite à une alerte au tsunami à Orewa, au nord d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 5 mars. DAVID ROWLAND / AFP

 

Une alerte au tsunami dans toute la région du Pacifique a été émise pendant plusieurs heures, jeudi 4 mars, après un séisme de magnitude 8,1 à proximité des Kermadec, des îles inhabitées du Pacifique qui font partie de la Nouvelle-Zélande. Le centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique, situé à Hawaï, a averti que des vagues allant jusqu’à trois mètres de haut pouvaient toucher le Vanuatu et le territoire français de Nouvelle-Calédonie.

Des vagues de plus petite taille étaient aussi susceptibles d’atteindre des pays aussi éloignés de l’épicentre du tremblement de terre que le Japon, la Russie et le Mexique, ainsi que les rives de l’Amérique du Sud. Le Pérou a d’ailleurs émis une alerte au tsunami sur sa côte longue de 3 000 km, mais sans ordre d’évacuation pour l’heure. « L’arrivée (…) de vagues est attendue à l’aube, le 5 mars », a indiqué le Centre des opérations d’urgence nationale (Coen) sur Twitter.

Appels à la vigilance

« Une vague de un à trois mètres va impacter l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Il faut que les gens quittent les plages et arrêtent toute activité nautique, il ne faut pas récupérer les enfants à l’école pour ne pas créer d’encombrement »avait déclaré à la radio NC 1ère Alexandre Rossignol, porte-parole de la sécurité civile, faisant état d’une « réelle menace ». La population avait alors été appelée à évacuer.

Quelques heures plus tard, l’alerte au tsunami a été « levée sur l’ensemble des territoires français du Pacifique », a tweeté le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu.

La vague la plus haute, d’un mètre, s’est produite en Nouvelle-Calédonie sur l’île de Maré, dans l’archipel des îles Loyauté, tandis qu’à l’île des Pins, à Yaté et à Nouméa des vagues entre 45 centimètres et 80 centimètres ont été observées, a fait savoir la sécurité civile locale, qui a précisé qu’aucun dégât n’était à déplorer.

Si les hauteurs de montée des eaux constatées sont inférieures aux prévisions, le laboratoire de géophysique de Polynésie restait néanmoins en alerte. « On est sur une cinétique rapide, avec très peu de temps pour réagir », a déclaré à l’Agence France-Presse son directeur, Stéphane Quema.

Evacuations annulées en Nouvelle-Zélande

Les services d’urgence néo-zélandais avaient aussi temporairement ordonné l’évacuation de zones côtières sur de longues portions de la partie septentrionale de la Nouvelle-Zélande (l’île du Nord), après ce séisme qui s’est produit à un millier de kilomètres de là, selon l’observatoire américain USGS.

Alors qu’une alerte au tsunami a été lancée, de nombreux habitants roulent jusqu’aux hauteurs de Whangarei, en Nouvelle-Zélande, le 4 mars. 

« Les plus grosses vagues sont maintenant passées. Toutes les personnes qui ont évacué peuvent désormais rentrer », a déclaré l’Agence nationale de gestion des urgences, qui avait ordonné à des dizaines de milliers d’habitants de se réfugier vers des terres plus élevées après les secousses survenues tôt vendredi.

Le tremblement de terre, qui est survenu à 8 h 28 vendredi, heure locale, (20 h 28 en France), a été précédé de secousses de 7,4 et 6,9 dans la même région.

Le Monde avec AFP

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