Moorad Keerpah, un pronostiqueur très réputé, attendait fébrilement la reprise des courses hippiques. C’est chose faite, ce samedi 15 mai. Son père lui a transmis cette passion quand il était encore tout petit. « Kapav dir ki monn aprann lir dan magazinn lekours mem », dit-il. Pronostiqueur était sa profession avant qu’il ne s’envole pour l’Europe. A son retour, il souhaite retrouver ce milieu qui l’a bercé pendant toute sa vie. « Une passion reste une passion », dit-il. Cela fait 11 ans qu’il fait ce métier de pronostiqueur. Pour bien analyser les courses, selon lui, il faut avoir une bonne mémoire, pouvoir se lever tôt, suivre les entraînements des chevaux et analyser les anciennes courses.

« Il est impossible d’assurer à 100 % qu’un cheval gagnera car ce n’est pas une science exacte », précise-t-il, mais il estime qu’avec de l’expérience et des recherches incessantes il est possible de trouver le gagnant potentiel. Bien qu’il aime ce métier passionnément, il souligne qu’il est difficile d’être uniquement pronostiqueur à Maurice car cela ne génère pas suffisamment de revenus. Le public a une grande part à jouer dans ce métier car, souligne-t-il, « avek piblik zordi ou la, demin ou nepli la ».

Moorad Keerpah attend le début de la saison avec impatience. Comme la reprise se fera à huis clos, il pense que le nombre de ‘betting’ augmentera et dès la réouverture du Champ de Mars, il y aura foule. “Mo esperer ki tout 1er course sa saison la réservé à ban jockeys mauriciens”.

Le pronostiqueur souhaite une bonne saison hippique aux Mauriciens aux cotés de son collègue Ismael Mastan. « Les turfistes doivent jouer auprès des bookmakers officiels pour aider le MTCSL. J’espère aussi que toutes les premières courses seront montées par des jockeys mauriciens car ils ont été là pendant le confinement et se sont battus pour pouvoir s’entraîner et aussi pour prendre soin des chevaux », souligne Moorad Keerpah.

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