La mise en service du tram sur la ligne Port-Louis et Rose-Hill il y a un mois est source de bouleversements pour la compagnie d’autobus RHT, anciennement connue comme Rose-Hill Transport. Elle est forcée de jongler avec son tableau de service pour alimenter le système de «feeder buses» – qui lui a été imposé dans un délai très court – en chauffeurs. Lesquels doivent désormais faire des heures supplémentaires.
Ces chamboulements sont énumérés dans un communiqué émis par la société rosehillienne le lundi 20 janvier. Le «manque de communication» et de «planification» de Metro Express Ltd (MEL) ont bousculé ses opérations, dit-elle. Elle explique qu’elle aura une idée réelle des «vraies conséquences» de la mise en service du tram aussitôt que «l’effet de nouveau» sera «estompé».
RHT révèle qu’elle a subi une baisse de fréquentation de l’ordre de 20% jusqu’au lundi 6 janvier. «Ce recul est susceptible de se prolonger une fois que tous les paramètres seront mis en place et le système intégré de transport arrive à son point d’équilibre», poursuit-elle tout en indiquant avoir eu l’autorisation de mettre 17 «feeder buses» sur 8 lignes.
RHT a été autorisée à mettre en service 17 «feeder buses» opérant sur 8 lignes, ce qui a vu le transfert de quasiment 20% de sa flotte pour adhérer à ce système qu’elle qualifie de «très aléatoire» et qui n’est pas «garantie». Ces autobus effectuent donc de courts trajets, consomment plus de carburant et sont souvent pris dans les bouchons. Cerise sur le gâteau, des passagers ne descendent pas forcément à la station pour prendre le tram.
Cette situation ne devrait pas perdurer, selon RHT, le Me-Card de MEL allant être de rigueur. Néanmoins, l’installation de nouvelles bornes dans ces bus devrait avoisiner plusieurs millions de roupies, selon elle. Du côté de la CNT, la cellule de communication indique que l’arrivée du Metro Express a déjà créé un «vrai impact», les passagers ont tendance à favoriser le tram.
La corporation n’a déployé ses bus sur la ligne 518 (Rose-Hill) et 519 (Rose-Hill/Belle-Rose/St-Jean). L’United Bus Service (UBS), de son côté, indique qu’il est difficile de se prononcer à ce stade alors que Triolet Bus Service (TBS) joue aux abonnés absents.