L’Assemblée nationale est peut-être en vacances, mais pas les élus plus que jamais présents dans leur circonscription pour des inaugurations ou autres évènements. Complexes sportifs, routes et autres infrastructures publiques… les villes sont un vrai chantier. Y aurait-il une raison spécifique ? Comme un air d’élection… Avec un assouplissement progressif des restrictions et la réouverture des frontières, ce rendez-vous électoral pourrait bien avoir lieu avant la fin de l’année. En raison de la crise sanitaire les élections municipales, qui devaient avoir lieu en juin de cette année, ont été renvoyées pour une période maximale de deux ans, par un amendement à la Local Government Act.

Selon des sources fiables, le chef du Service national de sécurité (NSS) a été sollicité pour rendre un rapport sur les éventuels conseillers municipaux proches du pouvoir. Le document doit faire ressortir le profil et la popularité de chaque élu municipal. Il se murmure également que des activistes au sein de la coalition gouvernementale et des membres de divers partis politiques sont déjà à la recherche de candidats. Il est question d’une ‘background check’.

La plateforme de l’Espoir
En conférence de presse, samedi, à l’hôtel Le Suffren, Paul Bérenger, le leader du MMM, a fait ressortir que, pour la première fois, le Premier ministre, lors d’un événement, à Nouvelle-Découverte, a affirmé que les frontières mauriciennes seront ouvertes « si tout se passe bien ». En ce sens, l’Alliance de l’Espoir réclame les élections municipales au plus tôt. « De notre côté, nous nous préparons à participer aux élections municipales les quatre partis ensemble », a indiqué Paul Bérenger. L’entente MMM/PMSD/RP/RM travaille également sur sa liste de candidats potentiels, tout en gardant l’espoir que les opposants au gouvernement se présenteront en un seul bloc à ces municipales. L’objectif principal est de fragiliser le Premier ministre et ses partenaires à l’Hôtel du gouvernement.

Le Parti travailliste
Du côté du Parti travailliste, il nous revient que son président, Patrick Assirvaden, préside un comité en vue de ce scrutin. Pour l’heure, les Rouges travaillent sur le programme électoral à proposer à l’électorat urbain. Une consultation des citadins a déjà commencé et les attentes de ces derniers sont également prises en compte pour la rédaction du document final.

Sièges vacants à deux municipalités
Les sièges de trois conseillers municipaux, Ashley Mungapen et Rajesh Bhinda, de Curepipe, et Maynanda Rajaratnam, de Vacoas-Phoenix, ont été déclarés vacants. A noter que ces derniers ont rejoint le Rassemblement mauricien (RM) de Nando Bodha il y a quelques semaines. Rajen Bhinda, un conseiller élu en tant que membre du MSM sous les bannières de ‘l’alliance lepep’ de feu Sir Anerood Jugnauth, a fait comprendre qu’il a pris contact avec une équipe légale pour entrer une injonction en Cour suprême contre cette décision, qu’il juge incompréhensible. La section 38 (e) de la Local Government Act de 2011 stipule : « A vacancy is declared where a municipal City councillor, Municipal Town councillor or Village councillor is no longer a member of his group, or in the case of a group that was registered as an alliance of 2 or more groups under section 18 (1) all the groups jointly ». Mais avec les amendements à la Local Government Act en 2015, cette section a été enlevée.

« Merkredi pase ti ena komision la sante me inn empes nou vini et pa finn ena reunion la », a déclaré Rajen Bhinda. Ce dernier précise qu’il est toujours au MSM malgré son adhésion à la formation Rassemblement mauricien en prenant soin de préciser que pour lui le Rassemblement mauricien n’est pas un parti politique. Il s’est même adressé à Ismael Rawoo en ce sens, pour que ce dernier passe le message au Premier ministre. « Zordi mo inn dir Rawoo dir Premie minis si li fer seki so leker dir li mo pou avek li me si li ekout lezot non », a-t-il dit.

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