Le sort de tous les employés d’Air Mauritius, excepté les pilotes, est en jeu. Les membres de cinq syndicats d’Air Mauritius passeront au vote, ce vendredi 27 décembre, pour déterminer s’ils enclencheront une grève ou entameront d’autres actions contre la direction de la compagnie aérienne. Le bras-de-fer portent sur les arrérages dus pour la période du 1er avril 2015 au 31 mars 2018, le déficit de la pension aux employés qui s’élève à plus de Rs 1 milliard et la finalisation de l’accord collectif négocié en avril 2019.

Les employés se prononcent au fur et à mesure depuis 10 heures, à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam et à l’Air Mauritius Building, à Port-Louis, simultanément. Trois options s’offrent à eux : attendre que la direction donne suite à leurs revendications, initier des actions légales ou enclencher le processus de grève.

L’exercice se poursuivra jusqu’à 16 heures. Dans la capitale, le mouvement est lent, apprend-on, des salariés craignant des représailles.

Contacté, le négociateur de l’Intersyndical d’Air Mauritius, Jack Bizlall, explique que si les employés votent pour un recours légal, la Cour industrielle sera saisie concernant les arrérages dus. S’agissant du déficit de la pension, une plainte sera logée en Cour suprême tandis que le litige sur l’accord collectif sera débattu devant l’Employment Relations Tribunal.

Le syndicaliste ajoute que cinq autres cas sont en suspens devant la Commission de conciliation et de médiation.

L’Intersyndical comprend l’Air Mauritius Staff Association, la Private Transport Employees Union, la Employees Union of Air Mauritius Ltd, l’Air Mauritius Cabin Crew Association et l’Air Mauritius Technical Services Staff Union.

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