Encourager l’adoption d’une politique de développement responsable et écologiquement durable. C’est dans cette optique que la MCCI a mené une étude afin d’identifier les défis auxquels sont confrontés les industriels et élaboré une feuille de route visant à faire rapidement de Maurice une île sans déchets plastiques. Le rapport a été dévoilé le lundi 28 mars à l’hôtel Labourdonnais.

Environ 116 000 tonnes de déchets plastiques sont produites annuellement à Maurice et parmi, près de 3 000 tonnes seulement sont recyclées. Quant au nombre de tonnes qui finit à la décharge, il est estimé à 71 000. Le lancement de la feuille de route de la MCCI vise ainsi à l’atteinte d’une politique de zéro déchet de plastique sur l’île.

« Il est de notre devoir de contribuer de manière constructive à une île Maurice sans déchets plastiques. Aujourd’hui, il est impératif de poursuivre les travaux et les recherches sur la conception de produits et de matériaux réutilisables et recyclables. De plus, la mise en œuvre d’une stratégie efficace de gestion des déchets plastiques nécessite un partenariat et un engagement forts entre toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse des pouvoirs publics, du secteur privé, des ONG ou des consommateurs. Une approche consultative est essentielle pour développer notre stratégie nationale de gestion des déchets plastiques avec une feuille de route adéquate, des délais réalistes et des implications financières mesurées. Bien que le plastique, en tant que matière première, soit essentiel à la production, il est aujourd’hui devenu l’une des plus grandes nuisances environnementales de notre planète. Il faut donc s’y attaquer, et ce, le plus vite possible », a fait ressortir Guillaume Hugnin, président de la MCCI.

Par ailleurs, dans son programme 2020-2024, le gouvernement a clairement indiqué sa vision d’adopter une politique de développement responsable et écologiquement durable pour faire rapidement de Maurice un pays sans plastique. « Les efforts pour lutter contre la pollution plastique sont en cours d’exécution par toutes les principales parties concernées, à savoir le secteur privé et d’autres partenaires tels que les universités et les instituts de recherche. Je salue toutes ces initiatives qui sont en conformité avec la vision du gouvernement pour résoudre le problème de la pollution plastique et faire de Maurice un pays plus propre et plus vert », a souligné Kavy Ramano, ministre de l’Environnement, de la gestion des déchets solides et du changement climatique.

Pour être en mesure d’assurer une meilleure gestion des déchets en général, la MCCI est d’avis que la meilleure solution serait d’effectuer une transition d’une économie linéaire vers une économie circulaire. Ce processus nécessiterait cependant un cadre institutionnel et règlementaire solide, une infrastructure de gestion des déchets développée, des ressources financières, un soutien scientifique et technique aux industries ainsi qu’une sensibilisation des consommateurs.

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