La prochaine réunion de la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) se tiendra du 7 au 11 juin prochain. Pour la troisième réunion consécutive, et ce depuis la fin de 2020, les niveaux des prises de thon albacore, de même que les quotas, seront au centre de toutes les discussions. Cette rencontre sera déterminante pour l’avenir du secteur manufacturier thonier et de sa chaine de valeurs. Les rencontres précédentes n’ont abouti à aucun accord ni à l’adoption de mesures de gestion durable des stocks de cette espèce.
Lors du même webinaire, un des principaux intervenants, la représentante de Tesco, a été très explicite en déclarant que sa compagnie avait déjà arrêté de s’approvisionner en thon de l’océan Indien pour leurs différentes marques et que cette situation ne changera pas tant que de nouvelles mesures de gestion des stocks, permettant le renouvellement de ceux-ci en deux générations, ne seront pas adoptées. Cette position de Tesco risque fort d’être suivie par d’autres marques et détaillants au Royaume-Uni et en Europe, qui souhaiteront se protéger des critiques potentielles d’ONG environnementales.
Princes Tuna et IBL n’ont eu de cesse de partager leurs préoccupations durant ces derniers mois et années. Les entreprises du secteur souhaitent que la délégation mauricienne prenne le leadership lors de la prochaine rencontre de la Commission des thons afin de défendre la nécessité d’une approche durable en cette période où les stocks d’albacore sont menacés et nécessitent des mesures courageuses de gestion.
Princes Tuna et IBL ont fait part au ministère des Pêches de leurs préoccupations au cours des derniers mois et des dernières années. Les acteurs de l’industrie aimeraient voir la délégation mauricienne prendre le leadership à la Commission et défendre la nécessité d’une approche durable à une époque où l’albacore est menacé et a besoin de mesures de gestion fortes.
L’absence de mesure en un moment si crucial pourrait avoir des dommages irréversibles pour le secteur manufacturier thonier alors qu’il sera toujours temps d’aviser si jamais, une fois les mesures adoptées, la situation évoluait positivement d’ici la fin de l’année.
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