Trois ans après la demi-finale de la Coupe du monde, la Belgique retrouve la France en Ligue des Nations, ce jeudi soir. Roberto Martinez revient sur la rivalité avec les Bleus, les rendez-vous ratés belges, l’avenir de la génération dorée, sa vision et son futur. Le sélectionneur s’est livré sur tous les sujets.

France-Belgique s’est longtemps résumé à une rivalité dormante. Elle s’est réveillée d’un coup, un soir de juillet 2018 à Saint-Petersbourg. Vous retrouvez les Bleus jeudi en demi-finale de la Ligue des Nations. Est-ce un rendez-vous particulier ?
Roberto Martinez : On respecte immensément l’équipe de France, et pas seulement pour sa victoire en Coupe du monde. Le nombre de joueurs qu’elle a fait éclore lors de ces 6 ou 7 dernières années est exceptionnel. Le nombre de joueurs, aussi, qui peuvent être alignés sur le terrain, qui jouent les premiers rôles dans les meilleurs clubs d’Europe… Affronter les Bleus est une formidable opportunité.
Vous allez avoir la meilleure équipe de sa génération contre une autre équipe avec une génération formidable. Ajoutez à cela le contexte de la dernière demi-finale de la Coupe du monde qui fut une rencontre très serrée… C’est une rivalité passionnante et bénéfique pour le football.

Trois ans après ce crève-cœur belge et cet immense bonheur français, que retenez-vous de cette défaite et qu’avez-vous appris en tant que sélectionneur et pour votre équipe ?
Roberto Martinez : On a appris que nous devions nous améliorer. C’est le cas à chaque fois que vous perdez un match, ou que vous êtes éliminé d’un tournoi. Il faut analyser les choses. La plus grande leçon que j’ai tirée de cette rencontre est qu’il était important d’avoir un groupe plus équilibré. Contre la France, nous avons abordé le match avec un de nos latéraux suspendu (ndlr : Thomas Meunier) et cela nous a trop perturbé. En conséquence, nous avons travaillé là-dessus depuis 2018. Nous avons développé plus de joueurs capables d’évoluer dans ce rôle, qui est si particulier. Nous possédons plus de solutions désormais. On a intégré davantage de jeunes joueurs depuis le Mondial, également.
Ce soir-là, nous avons aussi senti que la France pouvait travailler très dur et réussir ce qui n’est pas spectaculaire et ne se voit pas forcément : les tâches défensives, en particulier. Vous pouvez être sûr que la défaite de la France contre le Portugal en finale de l’Euro 2016 avait préparé les Bleus à faire preuve de résilience durant cette demi-finale. C’est aussi ce qu’on a montré face au Portugal, lors des quinze dernières minutes de notre 8e de finale lors de Euro. Nous voulons faire la même chose : apprendre à être résistant dans les grands matches, et je pense que cette demi-finale nous a beaucoup aidés.

Source : Eurosport

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