L’ex-Premier minister Najib Razack a utilisé ses cartes de crédit Platinum pour l’achat de 803 000 dollars de bijoux en un seul jour en Italie. C’est ce qui a été révélé en cour, à Kuala Lumpur, lors du procès pour corruption instruit contre l’ancien homme fort de la Malaisie. Le 8 août 2014, il a claqué cette somme qui représente 3,3 millions de ringits, soit Rs 28,8 millions chez De Grisogono, un joaillier suisse.

Quelques mois plus tard, c’est 108 000 dollars qui ont été dépensés dans une boutique Chanel, à Hawaï, et 127 000 ringits au Shangri-La de Bangkok, en Thaïlande. Najib Razack a été botté hors du pouvoir à l’issue des législatives de l’an dernier et il est accusé d’avoir dilapidé le fonds souverain malaisien 1MDB. Sous son mandat de Premier ministre, 4 milliards de dollars ont été pompés du fonds et dépensés dans l’achat de propriétés et de yacht luxueux ainsi qu’à financer des fêtes fastueuses et des films.

681 millions de dollars auraient été déposés dans les comptes personnels de l’ex-Premier ministre afin de financer les achats compulsifs de son épouse, Rosmah Mansour, indique le quotidien britannique The Guardian. Lors de la perquisition dans dix de leurs domiciles, 273 millions de dollars de produits de luxe comprenant 1 400 colliers, 567 sacs à main, 423 montres,  2 100 bagues, 1 600 broches, 274 paires de lunettes de soleil et 14 diadèmes ont été saisis.

L’un des bijoux les plus chers est un collier en or serti de diamants valant 1,6 million de dollars. Les sacs à main Hermès se chiffrent à 12,7 millions de dollars alors que les montres de cent marques différentes allant de Rolex à Richard Mille en passant par Chopard sont estimées à 19 millions de dollars.

Une enquête avait été ouverte lorsque Najib Razack était au pouvoir quant au scandale 1MDB, mais celle-ci l’avait blanchi. Cette fois, il a nié toute malversation dans les dépenses encourues avec ses cartes de crédit. Il affirme qu’elles ont servi à l’achat de présents à des membres de la famille royale d’un pays ami. C’est la pratique, dit-il, d’offrir des cadeaux à des dignitaires étrangers.

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