Alors que Maurice est en train d’abattre des chauves-souris pour faire plaisir aux propriétaires de vergers de mangues et de letchis, la World Wildlife Foundation (WWF), le Fonds mondial pour la nature, vient d’annoncer que l’humanité a décimé 60% des espèces d’oiseaux, de mammifères et de poissons entre 1970 et 2014. C’était lors de la présentation de son dernier rapport publié mardi aux côtés de Société zoologique de Londres.

«Préserver la nature ce n’est pas juste protéger les tigres, pandas, baleines, que nous chérissons», déclare le directeur du WWF, Marco Lambertini. «C’est bien plus vaste : il ne peut y avoir de futur sain et prospère pour les hommes sur une planète au climat déstabilisé, aux océans épuisés, au sol dégradé et aux forêts vidées, une planète dépouillée de sa biodiversité», fait-il ressortir.

Dans son 12e rapport intitulé «Planète vivante», le WWF indique que ce sont surtout les Tropiques qui sont les plus affectés. Notamment avec la perte des habitats en raison de l’agriculture intensive, l’extraction minière et l’urbanisation. A Madagascar, par exemple, la faune et la flore subissent de plein fouet les effets du changement climatique.

25% des espèces pourraient disparaître si la température augmente de 2 degrés, tels les lémuriens. France Inter a consacré ce mardi matin un sujet sur le Simpona ou «propitecus soyeux», une espèce rare de lémuriens classé parmi les 25 espèces les plus menacées au monde dont il ne reste que cinq individus une forêt primaire de 44 hectares, à Marojejy.

 

Photo : France Inter

 

Facebook Comments