Les États membres de l’ONU ont approuvé jeudi 8 août leur premier traité pour lutter contre la cybercriminalité malgré l’opposition farouche des défenseurs des droits humains qui mettent en garde contre un outil de surveillance mondiale.

Après trois ans de négociations formelles et une dernière session de deux semaines à New York, la “Convention des Nations unies contre la cybercriminalité” a été approuvée par consensus et devra être soumise ultérieurement à l’Assemblée générale pour adoption formelle.

“Je considère que les documents (…) sont adoptés. Merci beaucoup, bravo à tous !”, a lancé sous les applaudissements Faouzia Boumaiza Mebarki, présidente du comité intergouvernemental créé en 2019 pour rédiger ce traité, sur une proposition de la Russie.

Le nouveau traité, qui pourra entrer en vigueur après avoir été ratifié par 40 États, vise à “combattre plus efficacement la cybercriminalité” et à renforcer la coopération internationale en la matière, citant notamment les images pédopornographiques ou le blanchiment d’argent.

Traité de “surveillance” mondiale

Mais ses détracteurs, alliance inhabituelle entre défenseurs des droits humains et grandes entreprises de la tech, dénoncent un périmètre bien trop large qui en fera selon eux un traité de “surveillance” mondiale.

Source : France 24

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