‘La morve de mer’, surnom donné aux mucilages, a envahi depuis plusieurs semaines les côtes du nord-ouest de la Turquie. Matière gluante, visqueuse et malodorante, elle inquiète les pêcheurs et les défenseurs de l’environnement. La ‘morve de mer’ est due à une sorte de surabondance de nutrition pour l’algue (à l’origine de la substance) : cette dernière se nourrit du réchauffement climatique et de la pollution de l’eau, qui s’intensifie depuis quarante ans.

Véritable poison pour les mollusques et les crustacés, les mucilages recouvrent la surface de la mer comme un drap. Au bout d’un certain temps, celui-ci s’enfonce dans l’eau et recouvre l’écosystème marin. Au printemps, les organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau peuvent gonfler et proliférer de manière incontrôlée. En s’accumulant à la surface de l’eau, ils bloquent les rayons du soleil, ce qui provoque un appauvrissement en oxygène pour les poissons et la vie marine.

Ce n’est pas la première fois que la mer de Marmara est confrontée à ces nappes de mucilages. Dans son article, le quotidien britannique The Guardian rappelle que des faits similaires ont déjà été observés en 2007, mais jamais ces nappes n’ont été aussi invasives. Afin de drainer les substances visqueuses, les autorités turques ont déployé des chalutiers. Mais pour les experts, ces mesures sont insuffisantes.

Source : courrierinternational

Facebook Comments