Ils brandissaient, hier, la menace d’une opération escargot dans la capitale car ne voyant rien venir. Les chauffeurs de taxis d’hôtels affichent aujourd’hui la satisfaction. Le Conseil des ministres a tranché, ce 26 février, en leur faveur en avalisant les recommandations du comité ministériel mis sur pied pour se pencher sur leur sort.

Pour Yashpal Murrakhan, président de la Federation of Hotels Taxi Associations (FHTA), c’est un « grand pas en avant ». Le syndicat relève globalement des « points positifs », à l’instar de la mise sur pied d’un « guichet des taxis » (taxi desk) au sein des hôtels qui disposent de plus de 100 chambres. Ou encore le fait que les contract cars et taxis non rattachés à un établissement ne seront plus autorisés à opérer dans cette zone.

Le comité interministériel présidé par Xavier Duval préconise de redéployer sur une base régionale les taxis en surnombre qui sont basés auprès de certains établissements. Les véhicules en trop seront déterminés en fonction du ratio suivant : 1 taxi pour 10 chambres d’hôtels. Aucun permis d’opération de taxi d’hôtel ne sera délivré entre-temps.

Autre point auquel tenaient les FHTA et mis en avant par le comité : l’interdiction au personnel des hôtels du démarchage auprès des clients en faveur des tour-opérateurs. Les chauffeurs de taxis seront, par ailleurs, formés par la Tourism Authority.

Le regroupement syndical émet toutefois des réserves quant à la réintroduction du taximètre pour tous les taxis basés auprès d’hôtels ou à l’aéroport. Ce système avait été stoppé en 2005, rappelle Yashpal Murrakhan, par le gouvernement MSM-MMM d’alors. « Le taximètre a montré ses défaillances, nous ne pensons pas que cela fonctionnera mieux maintenant », soutient le président des FHTA.

Les fédérations attendent toutefois de prendre connaissance des modalités entourant la réintroduction avant de se prononcer. « Nous restons mobilisés sur ce point. »

Sur la question des tarifs différents appliqués par les taxis en fonction de la classification de l’hôtel, le président des FHTA rétorque : « Il y a bien des hôtels à 2, 3 ou 5-étoiles, qui appliquent des tarifs variant en fonction de leur standing. Pourquoi un tarif uniformisé pour les chauffeurs via le taximètre ? »

S’il reconnaît qu’il faut « mettre de l’ordre » en ce qui concerne la tarification pour éviter des « dérives » de la part de certains chauffeurs peu scrupuleux, Yashpal Murrakhan n’est toutefois pas convaincu que le taximètre est la solution. Le taxi desk, en revanche, permettra aux clients de connaître  au préalable les tarifs en cours sur différents trajets.

Photo d’archives : Atma Shanto, porte-parole, et Yashpal Murrakhan, président des Federation of Hotels Taxi Associations.

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