Dans les années 1970, les scientifiques tirent un signal d’alarme : la couche d’ozone se dégrade. Cette barrière protectrice qui filtre les rayons ultraviolets (UV) provenant du soleil disparaît progressivement au-dessus de l’Antarctique. Quelques années plus tard, en 1987, vingt-quatre pays et la Communauté économique européenne prennent acte de cette alerte et signent un accord historique visant à protéger cette enveloppe gazeuse. Ce traité, appelé le protocole de Montréal, interdit les substances détruisant la couche d’ozone, comme les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans l’industrie du froid. Quarante ans plus tard, l’ensemble des pays de la planète a ratifié cet accord.

Une équipe internationale de scientifiques a cherché à savoir quel aurait été l’état de notre planète si cet événement historique n’avait pas existé. Ce scénario, publié le 18 août dans la revue scientifique Nature, dépeint une vision d’une Terre où les CFC seraient encore d’actualité. « Nous avons voulu savoir si le protocole de Montréal avait été efficace, explique Paul Young, climatologue de l’Université de Lancaster et premier auteur de l’étude. La meilleure façon de le faire est de modéliser un monde où ce protocole n’a jamais existé et de le comparer à un monde où il existe. »

Cette planète parallèle, les scientifiques la nomment « World Avoided », soit le « monde évité ». Leurs travaux révèlent que si les produits chimiques destructeurs d’ozone n’avaient pas été contrôlés, leur utilisation continue aurait contribué à une augmentation de la température globale de 2,5 °C d’ici la fin du siècle.

Source : lemonde.fr

Facebook Comments