Qualifié de « poète nègre de la deuxième génération » par Léopold Sédar Senghor, Edouard Maunick avait fait le choix de la langue française pour son œuvre.

Le poète et diplomate mauricien Edouard Maunick est mort, samedi 10 avril à Paris, à l’âge de 89 ans, a-t-on appris auprès de son entourage.

Né à Flacq (île Maurice) en 1931, il avait fait le choix de la langue française pour son œuvre, entamée avec le recueil « Ces oiseaux de sang » en 1954. Cette œuvre, signée d’un écrivain qui se disait « de sang mêlé », évoque son amour pour un pays natal où le métissage est la norme.

Qualifié de « poète nègre de la deuxième génération » par Léopold Sédar Senghor, qui a préfacé l’un de ses ouvrages, il était parti pour la capitale française en 1960, sans un sou. Il y a été journaliste, entre autres pour les radios France Culture et RFI ou l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Contribution au « rayonnement de la littérature française »

Edouard Maunick a été ambassadeur de Maurice en Afrique du Sud après le changement de régime en 1994, lui qui avait consacré au nouveau président de ce pays alors qu’il était emprisonné un « Mandela mort ou vif » (1986). Il a aussi effectué une carrière au sein de l’Unesco dans les années 1980-1990.

L’Académie française l’a récompensé par deux fois : pour avoir contribué au « rayonnement de la langue et de la littérature française » en 1990, et du Grand Prix de la francophonie en 2003. Un prix mauricien de poésie porte son nom depuis 2016.

source : lemonde.fr

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