Il y a dix ans, Gabriel Boric était un leader étudiant qui ralliait l’un des plus grands mouvements de protestation du Chili. Il deviendra désormais, à 35 ans, le plus jeune chef d’État du pays. Plutôt que de remporter l’élection présidentielle avec une faible marge, comme le prévoyaient les sondages, il a obtenu 56 % des voix tandis que son rival, le candidat d’extrême droite José Antonio Kast, en a obtenu 44 %.

José Antonio Kast qui s’est présenté sur un programme axé sur la loi et l’ordre, désignant les migrants, les terroristes et les narcotrafiquants comme étant à l’origine de nombreux maux du pays, avait remporté le premier tour de la compétition en novembre. Une forte augmentation de la participation semble avoir renversé la fortune de l’ailier droit. Plus d’un million d’électeurs supplémentaires se sont présentés, portant le taux de participation à 56 %, le plus élevé depuis que le vote est devenu volontaire en 2012.

Le résultat suggère à quel point le Chili, autrefois considéré comme l’un des pays les plus stables d’Amérique latine, a changé après des années de protestations et les effets paralysants de la pandémie.

Source : The Economist

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