L’Independent Commission against Corruption (ICAC) dresse son bilan de l’année dans sa dernière newsletter pour 2015. Ainsi, 569 enquêtes ont été initiées de janvier au 10 décembre. Contre 1 530 plaintes reçues. Le nombre de plaintes, estime d’ailleurs Lutchmyparsad Aujayeb, directeur général de l’institution, reflète la « confiance » du public en ce qui concerne la mission de l’ICAC.
Environ 45% des cas rapportés, soit 699 pour cette année, ne tombent pas sous le mandat de la Commission, note Aujayeb. D’autres sont référées aux autorités compétentes telles la Mauritius Revenue Authority ou encore la Financial Services Commission. Certaines débouchent sur des Corruption Prevention Reviews, 31 rien que pour 2015.
Des dossiers majeurs sont toutefois en passe d’être bouclés au niveau de la Commission, à l’instar de ceux ayant trait à des pyramides de Ponzi.
Sur les 569 investigations démarrées en 2015, quelque 2 000 suspects sont concernés par de possibles infractions à la Prevention of Corruption Act ou à la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act. La grande majorité, soit 63%, sont des hommes, et 22% des suspects n’ont pas encore été identifiés.
L’ICAC précise que les enquêtes peuvent prendre du temps. Du début de l’enquête préliminaire à la fin des investigations, entre trois mois et trois ans peuvent s’écouler en fonction de la complexité des cas. Une période qui ne prend pas en compte la durée des procédures judiciaires.
Au 10 décembre 2015, 29 personnes ont été condamnées pour corruption ou blanchiment d’argent.
Le volet éducatif est un autre axe important de la Commission anticorruption. Celle-ci élabore, dans sa newsletter, les grandes lignes de son Plan d’action pour la période 2016-2017 à Maurice et Rodrigues. La Commission privilégiera une approche « inclusive et intégrée » visant toutes les composantes de la société.
L’ICAC souhaite ainsi voir l’émergence d’un Observatoire de la corruption qui fédérera les différents groupes de travail mis en place avec le soutien de la Commission. « Il est grand temps, écrit Lutchmyparsad Aujayeb, que tout le pays se joigne à nous afin de favoriser la synergie nécessaire pour une société sans corruption. »
La newsletter de l’ICAC peut être consultée ici.
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