Lors de la conférence de presse du National Communication Committee, ce lundi 24 mai, les chiffres sur le taux de vaccination du personnel de l’éducation n’ont pas été fournis. Selon le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, les chiffres sont en phase d’être comptabilisés. Il semblerait qu’il y ait toujours une certaine réticence du personnel enseignant et non enseignant à se faire vacciner. Rappelons que des doses du vaccin Sinopharm ont été prioritairement allouées aux Frontliners du secteur éducatif, en vue de bien préparer la grande rentrée scolaire.

Une grande rentrée qui, dans un premier temps, était prévue début janvier mais qui a été décalée à la mi-juin, pour s’ajuster à la nouvelle normalité. Cette mesure tant décriée, avait été implémentée par la ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Selon certaines sources, le taux de vaccination avoisinerait les 50 %, bien que la date pour ce secteur prioritaire ait été étendue. Cette campagne qui vise 17 000 personnes qui travaillent directement ou indirectement avec le système éducatif a débuté le 24 avril dernier et devait prendre fin le 11 mai. Or, elle est toujours en cours.

Qu’est-ce qui explique donc cette réticence à se faire inoculer le vaccin anti-covid alors que le pays traverse toujours une deuxième vague et que la vaccination pourrait bel et bien être notre seule bouée de sauvetage ? Certains avancent des craintes concernant les vaccins Sinopharm. Or, le vaccin a été avalisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La vaccination n’étant pas obligatoire, certains parents craignent pour la sécurité des enfants, surtout lorsque le personnel du secteur éducatif n’a pas été vacciné. A noter que plusieurs parents ont préféré que leur enfant ne prenne pas part aux examens du PSAC, à cause des risques du virus. Cette réticence pourrait donc s’amplifier dans les jours qui viennent, surtout avec le décret d’une nouvelle zone rouge, en l’occurrence Vallée-Pitot.

À quelques semaines de la rentrée scolaire, prévue le 14 juin pour le primaire et le secondaire, la vaccination devrait-elle être obligatoire pour les Frontliners ? Surtout qu’il est question de la sécurité des enfants et que ces derniers ne sont pas éligibles à être vaccinés. Une décision du gouvernement pourrait être à l’agenda si la campagne de vaccination ne s’accélère pas dans les jours à venir.

A noter que ce week-end, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a fait un appel à tous les citoyens « de marcher main dans la main, dans l’unité, comme ‘enn sel lepep kont covid-19’ pour surmonter les défis posés par la pandémie ». Le Premier ministre a également affirmé qu’« il y a des leçons à tirer dans ce qui se passe à l’étranger et nous devons prendre la résolution afin que cela ne se produise pas chez nous ». Et d’ajouter : « On doit se mobiliser afin de briser la chaîne de contamination pour empêcher une troisième vague ».

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