Le bilan de victimes causées par le nouveau coronavirus est plus lourd que celui du SRAS, au début des années 2000. Deux cents treize morts et 9 692 patients infectés au jeudi 30 janvier. Ce qui a poussé l’Organisation mondiale de la santé à requalifier l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV d’«urgence de santé publique de portée internationale», suivant une réunion d’urgence le même jour.
La journée de jeudi a été marquée par un bond dans le nombre quotidien de décès depuis le début de l’épidémie, en décembre. La Chine en a rapporté 38, selon la BBC.
LIVE: Press conference on the Emergency Committee meeting on #2019nCoV https://t.co/hTQam7RWc9
— World Health Organization (WHO) (@WHO) January 30, 2020
Le syndrome respiratoire aigu sévère apparu en 2002-2003 en Chine avait contaminé 5 327 personnes.
«Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles», a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Dix-huit cas de contamination ont été rapportés en Allemagne, en France, au Japon, aux Etats-Unis.
Celui-ci estime cependant qu’il n’y a pas lieu de limiter, voire d’interdire les voyages et les échanges commerciaux avec la Chine. Et d’affirmer : «L’OMS ne recommande pas de restreindre les voyages, les échanges commerciaux et les mouvements [de population], et s’oppose même à toute restriction aux voyages.»
Alors qu’aucun détail n’est disponible encore sur le rapatriement des étudiants mauriciens bloqués à Wuhan, 200 Français ont quitté l’épicentre de l’épidémie de pneumonie virale durant la soirée. A leur arrivée dans le sud-ouest, ils seront mis en isolement près de Marseille, dans un centre de vacances situé à Carry-le-Rouet.
Des Britanniques ont aussi été évacués jeudi, de même que des Japonais.
La Commission européenne a déclaré qu’un avion sera affrété «plus tard dans la semaine».
Maurice est en négociation avec la France, mais aussi l’Inde, l’Australie et les Etats-Unis.
Le premier cas de contamination interhumain a été rapporté aux States, le jeudi 30 janvier. Le département d’Etat américain recommande, dans un avis publié sur son site Web, à ses ressortissants de «ne pas se rendre en Chine». A ceux qui s’y trouvent déjà, il suggère fortement de «partir en utilisant des moyens commerciaux». Et de prévenir : des restrictions de voyage peuvent être mises en place «sans préavis ou rapidement».
Un premier convoi d’Américains a été évacué mercredi. Il devrait en être de même pour une seconde délégation dans les jours à venir.