Il suffit d’un peu de bonne volonté et de créativité pour faire avancer la culture. Les musées nationaux se signalant davantage par l’accumulation de poussières et de journées portes-fermées, le Blue Penny Museum s’apprête à relever un nouveau défi. Il va consacrer une exposition au chanteur Kaya, Joseph Réginald Topize, en guise de commémoration des vingt ans de sa mort dans une cellule policière. La culture rasta sera également mise à l’honneur.

«Vingt ans représente un délai suffisant pour dire que Kaya était immensément populaire. Il y a aussi pas mal de rastafaris que beaucoup ne considèrent pas bien, telle la police qui leur tape dessus. Et puis, vous ne pouvez pas ramener le rastafarisme à la consommation du gandia. C’est important que quelqu’un le dise et je pense que c’est le rôle d’un musée», souligne le conservateur du Blue Penny Museum, Emmanuel Richon.

Ce Français naturalisé mauricien, ancien coopérant, a aidé à la restauration des tableaux appartenant à l’Etat mauricien, et est à la tête du musée situé sur le front de mer du Caudan depuis onze ans. Outre l’actuelle exposition des gravures du consul américain Nicholas Pike dans le cadre du bicentenaire de sa naissance, Emmanuel Richon nous a déjà gratifié d’une exposition consacrée à Ti Frer, officiellement Alphonse Ravaton, le père du séga typique.

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