L’Argentine de Lionel Messi a récité son meilleur football face à l’Uruguay (3-0), et s’est encore un peu plus rapprochée de la qualification pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. C’était sans doute la rencontre la plus attendue de cette trêve internationale en Amérique du Sud. Après le nul contre le Paraguay (0-0) et avant d’affronter le Pérou jeudi, l’Albiceleste de Lionel Messi recevait la Celeste de Luis Suarez pour le Clasico du rio de La Plata. Des retrouvailles attendues entre les deux amis et anciens coéquipiers du FC Barcelone, même si le Pistolero avait prévenu : « sur le terrain, il n’y a pas d’amitié qui vaille ».
Dès sa première prise de balle, Messi a donné le ton en plaçant une accélération dont il a le secret. Un public survolté accompagnait la partie. Avec pas moins de trois candidats au Ballon d’Or sur le terrain au coup d’envoi – Lionel Messi, Lautaro Martinez et Luis Suarez – on s’attendait forcément à un match de haute volée. Et on a été servi.
Messi met l’Argentine sur orbite
La Celeste, qui avait montré une triste version d’elle-même en Copa America, évoquant une possible fin de cycle, a rapidement sorti les crocs avec deux frappes coup sur coup (6e), dont une de Suarez, arrêtées par le gardien argentin Emiliano Martinez, qui a ensuite su maintenir le but argentin inviolé. La réplique a été immédiate avec une frappe de loin de Paredes au-dessus (7e) puis une autre de Lo Celso qui a fui le cadre.
Passé le premier quart d’heure de jeu, l’Uruguay a mis en place un bloc défensif compact et joué le contre. Une jolie reprise de Suarez superbement repoussée par le portier argentin (21e) et puis une autre du buteur de l’Atlético sur le poteau (28e) laissaient penser que tout était possible. C’était sans compter sur les qualités techniques individuelles des Argentins et l’entente entre le milieu de terrain et les attaquants. L’Argentine dominait le match mais se heurtait à la défense organisée de la Celeste. Lo Celso, excellent tout au long de la partie, jouait de malchance en touchant la transversale avant que le ballon ne rebondisse sur la ligne (33e).
Il fallait attendre la 38e minute pour voir l’excellente animation offensive de l’Albiceleste être enfin récompensée. D’un petit piqué de l’extérieur, Messi tentait de servir Nicolas Gonzalez. Gêné, Muslera ne pouvait intervenir et voyait le ballon finir au fond de ses filets. C’était ensuite au tour de De Paul de confirmer une première mi-temps exceptionnelle en doublant la mise, de près, juste avant la pause (44e). Le sélectionneur argentin, Lionel Scaloni, admettait en conférence de presse de fin de match : « Jusqu’au but (de Messi), cela a été un match très difficile où ils ont bien fermé le jeu. Ils nous ont mis en difficulté sur deux offensives de Suarez. »
Au retour des vestiaires, le sélectionneur uruguayen, Oscar Tabarez, faisait entrer Darwin Nuñez et Edinson Cavani pour tenter de renverser le score coûte que coûte. Le Matador tentait d’ailleurs rapidement sa chance (55e) mais sa frappe puissante terminait en tribune. Lautaro Martinez, qui n’entendait pas quitter le terrain sans y aller de son but, inscrivait le troisième sur une passe de De Paul (62e). Définitivement à l’abri, l’Argentine poursuivait ensuite sa démonstration de football avec l’envie d’en faire toujours plus.
Angel Di Maria, entré à la 65e, et Lionel Messi tentaient de s’offrir mutuellement le quatrième but de la rencontre, sans succès. L’Uruguay ne pouvait rien faire. Après une soirée parfaite, l’Argentine quittait le Monumental avec un pied au Qatar, confortée par son titre de champion d’Amérique et par un collectif emmené par un Leo Messi désormais bien entouré, que plus rien ne semble pouvoir arrêter.
Source : L’équipe
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