2017 a commencé par un changement inédit sur la scène politique : un Premier ministre qui cède sa place à son successeur sans avoir été battu lors d’une législative et sans l’avoir annoncé avant son élection. Conséquence directe de la démission du gouvernement de sir Anerood Jugnauth et du passage de témoin à celui de Pravind Jugnauth, le Conseil des ministres est dissous puis reconstitué. Roshi Bhadain est le seul à en sortir, car il refuse d’être à nouveau nommé ministre de la Bonne gouvernance.

L’équipe du nouveau Premier ministre comprend trois nouveaux ministres : le MSM Stephan Toussaint à la Jeunesse et aux Sports, Mahen Jhugroo qui quitte le poste de Chief Whip pour celui de ministre des Collectivités locales. Eddy Boissezon obtient, lui, le portefeuille de la Fonction Publique. La volte-face de Bhadain amène Pravind Jugnauth à le remplacer par un autre MSM, Sudhir Sesungkur.

Dans la foulée, le gouvernement repêche plusieurs députés de l’opposition : le MMM Zouberr Joomaye quitte son camp et jure allégeance à Pravind Jugnauth. Il est suivi, peu de temps après, par Joe Lesjongard et Raffick Sorefan qui avaient précédemment rejoint le Mouvement patriotique.

Plus tard dans l’année, l’affaire Bet365 contraint Pravind Jugnauth à prendre ses distances de son Attorney General Ravi Yerrigadoo. Maneesh Gobin, élu, reprend le poste et se voit également confié la responsabilité du ministère des Droits humains. Le départ contraint de Showkutally Soodhun permet à Roubina Jadoo-Jaunbocus de remplacer Fazila Jeewa-Daureeawoo à l’Egalité des genres. Cette dernière est propulsée au poste de Vice Prime minister.

Du côté de l’opposition, seule Danielle Selvon, déjà députée indépendante depuis fin 2016, franchit le pas et adhère au groupe parlementaire du MMM. Le Parti travailliste se renforce d’un député supplémentaire avec l’élection d’Arvin Boolell le 17 décembre. Toutefois, l’élu du Parti travailliste n’est pas encore officiellement membre de l’Assemblée nationale. N’ayant pas encore prêté serment.

Facebook Comments