Des passants ont fait une triste découverte le 8 mai, sur la plage de Messanges (Landes) : le cadavre en putréfaction d’une baleine à bec. Le mammifère avait 16 kilos de plastique dans le corps. Sacs de courses, paquets de chips, filtres à cigarettes… Autant d’éléments qui ont été mis au jour par l’autopsie, et qui ont provoqué la mort de la baleine. Le sort de cette baleine intrigue. Les baleines à bec sont d’habitude des « chasseurs actifs » : ils plongent à 1 000 mètres de profondeur pour se nourrir, notamment de calamars. Le plastique ne fait pas du tout partie de leur régime alimentaire.

Mais lors de l’autopsie, les scientifiques ont découvert que le cétacé échoué à Messanges souffrait d’une maladie paralysante et ne pouvait plus plonger. Il a donc dû rester en surface et a avalé ce qui lui est passé sous le nez. Les cétacés qui meurent « directement » du plastique sont rares. Ils concernent 2 à 3 % des spécimens de phoques, baleines et dauphins qui s’échouent chaque année sur les côtes. Pour l’observatoire, le danger se situe plutôt du côté de la « bioaccumulation » : les cétacés absorbent des substances toxiques car ils mangent des poissons qui ont eux-mêmes ingéré du plastique.
Source : Cnews

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