L’ancien Premier ministre du Kenya, M. Raila Amolo Odinga, a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre, le Dr Navinchandra Ramgoolam, ce lundi 6 janvier 2025, au Nouveau Bâtiment du Trésor, à Port-Louis. La réunion a porté sur la candidature d’Odinga au poste de président de l’Union africaine (UA) par l’intermédiaire de la Commission de l’océan Indien.

Dans une déclaration à l’issue de la réunion, le Premier ministre Ramgoolam a exprimé son soutien spontané à M. Raila Amolo Odinga, soulignant l’importance de renforcer le lien de l’île Maurice avec l’Afrique. Il a également parlé de M. Jomo Kenyatta, l’homme d’État et nationaliste africain, qui a été le premier Premier ministre puis le premier président du Kenya indépendant et de ses contributions significatives au parcours de l’île Maurice vers l’indépendance.

En outre, le Dr Ramgoolam a salué la vaste expérience de M. Odinga, déclarant qu’il est le bon dirigeant pour le moment, bien placé pour faire avancer les progrès du continent.

Pour sa part, M. Raila Amolo Odinga a déclaré que sa rencontre avec le Premier ministre Ramgoolam avait été conviviale et qu’il en était à sa troisième visite à Maurice. En tant que candidat à la présidence de la Commission de l’UA, il a souligné son engagement à obtenir le soutien des États membres. Il a assuré que, s’il était élu, il travaillerait avec diligence pour mettre en œuvre les réformes et défendre la vision des pères fondateurs de l’UA, en veillant à ce que l’organisation remplisse ses objectifs initiaux d’unité et de progrès pour le continent africain.

Abordant les défis urgents auxquels sont confrontés les petits États insulaires, M. Raila Amolo Odinga a souligné l’impact dévastateur du changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer et les tempêtes destructrices qui érodent les côtes et endommagent les infrastructures. Il a ainsi souligné l’importance pour les nations africaines de parler d’une seule voix pour amplifier leur influence sur les plateformes mondiales. Affirmant que l’Afrique contribue à moins de 5 % des émissions mondiales de carbone, mais en subit les conséquences, il a réitéré que le continent est une victime plutôt qu’un auteur des problèmes liés au climat.