«La sentence doit envoyer le signal approprié à la société afin de décourager la violence domestique.» Le bureau du Directeur des poursuites publiques rejoint ses paroles du juge Benjamin Joseph dans l’affaire Patricia Verrière, l’année dernière. La rubrique vidéo de sa newsletter explique, en effet, les facteurs pris en considération pour déterminer la sentence dans des cas de meurtres conjugaux. D’autant que les cas de violence domestique sont en hausse.

Plus le crime est violent, plus les sanctions seront sévères, explique Bhavna Bhagwan, State Counsel. Dans le cas Verrière, Vidish Joganah – 20 ans au moment des faits – a agressé son ex-compagne avant de lui lier les mains et les pieds puis de l’étrangler.

Il ne s’est pas arrêté là : son forfait commis. il a dissimulé le corps de cette Mauricienne revenue au pays après un temps au Canada. L’ex-barman a, en outre, violé le «protection order» émis contre lui. De son propre aveu, c’est parce que Patricia Verrière, 41 ans, l’a dénoncé à la police pour l’avoir tabassé qu’il a voulu se venger. Ce qu’il a fait le 3 juin 2016.

Autant de circonstances qui n’ont pas joué en faveur de celui qui a régulièrement violenté sa compagne durant leur courte période de vie commune, relève Bhavna Bhagwan. «Il a commencé à la frapper alors qu’ils vivaient en couple durant même pas cinq mois», avait relevé le juge Benjamin Joseph. Vidish Joganah a écopé de 38 ans de prison. «Nul ne peut penser qu’il pourra agir en toute impunité», est-il encore écrit dans le jugement.

Le meurtre, implique qu’il y a eu préméditation, une réflexion préalable de l’agresseur quant à ses actes (selon l’article 216 du Code pénal), rappelle la State Counsel pour cette 100e édition de la newsletter. La peine maximale est de 60 ans derrière les barreaux.

Vidish Joganah avait 20 ans quand il a tué Patricia Verrière (à dr.), en juin 2016.

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