Le Centre International de Développement Pharmaceutique (CIDP) fait le point sur l’accès aux soins du diabète à Maurice. Le Dr Ounisha Mungur, Medical Director, et Yashnee Chunnoo, Pharmaceutical Operations Lead au CIDP, qui se trouve au Biopark à Socota Phoenicia, partagent de précieuses informations sur les éléments fondamentaux des soins du diabète afin de sensibiliser les Mauriciens sur la présence de cette maladie et sur ses traitements.

Le CIDP place le diabète sur le devant de la scène à l’occasion de la journée mondiale de cette maladie qui touche près de 537 millions d’adultes dans le monde selon les chiffres de la 10e édition de l’International Diabetes Federation (IDF) Diabetes Atlas. « Il faut savoir que 81 % de la population diabétique vit dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. C’est triste de constater que l’accès aux soins du diabète est souvent limité dans ces pays. A Maurice, les chiffres indiquent que la prévalence du diabète était de 20,5 % chez les adultes âgés entre vingt et soixante-quatorze ans en 2015 et de 14,2 % chez les vingt-cinq à soixante-quatorze ans pour le prédiabète », explique Yashnee Chunnoo. Il s’agit d’un problème de santé mondial. Car en effet, le monde pourrait compter jusqu’à 643 millions de diabétiques d’ici 2030.

Sur une plus petite échelle, les statiques de 2021 classe Maurice au 5e rang mondial où la prévalence du diabète est la plus élevée. Selon les dernières données de l’OMS publiées en 2018, le taux de mortalité lié au diabète classe Maurice au 2e rang mondial. Bien que les Mauriciens aient la chance d’avoir accès à des soins de santé gratuits, les traitements les plus innovants pour le diabète peuvent s’avérer très coûteux et ne sont disponibles que dans le secteur privé. Ces personnes ayant un choix limité pour leur traitement, se tournent généralement vers un traitement par insuline puisqu’aucune autre option de traitement par voie orale ne se présente à eux. L’insuline est un traitement injectable et les cas de non-observance sont nombreux, surtout chez les jeunes.

Si le CIDP souhaite tout de même promouvoir l’importance de l’accès aux soins du diabète c’est parce qu’il fait de la santé publique une priorité. Dr Ounisha Mungur explique que « le traitement du diabète repose sur l’équilibre alimentaire, l’activité régulière et les traitements médicaux ; médicaments par voie orale ou injectable en fonction de ce qui est le mieux adapter au profil du patient et à l’évolution de la maladie ». Les médicaments disponibles dans les établissements de soins primaires de la santé publique sont, l’insuline, la metformine et la sulfonylurée. Les procédures disponibles dans ces mêmes établissements, sont la photocoagulation de la rétine et le traitement de substitution par dialyse. Les technologies de base y sont également proposées à savoir le test de glycémie, le test de tolérance au glucose par voie orale ou encore la perception des vibrations du pied par le diapason, entre autres.

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