Comme une impression de déjà-vu. Depuis quelques semaines, les grandes villes d’Australie retournent en confinement strict. La flambée épidémique en cours à Sydney relève même de « l’urgence nationale », ont estimé vendredi les autorités locales, alors que la première ville australienne a encore recensé un nombre record de nouveaux cas. Reconnaissant qu’un mois de confinement n’avait pas permis d’enrayer la progression du très contagieux variant Delta, l’État de Nouvelle-Galles du Sud, dont Sydney est la capitale, a exhorté la capitale fédérale à envoyer en urgence des vaccins et des ressources.

« Nous avons l’obligation, devant la Nation, de contenir le virus », a déclaré la Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud Gladys Berejiklian. « Il est évident que les chiffres ne sont pas orientés dans la bonne direction ». Les responsables des services de santé de l’État « nous ont indiqué que la situation qui prévaut en Nouvelle-Galles du Sud, essentiellement dans les banlieues du sud-ouest et de l’ouest de Sydney, est considérée comme relevant de l’urgence nationale ». Déclarer l’état d’urgence nationale pourrait permettre une plus grande implication des autorités fédérales dans cette crise.

La Nouvelle-Galles du Sud a annoncé vendredi que 136 nouveaux cas avaient été recensés en 24 heures, soit un record depuis le début de cette vague épidémique en juin, au cours de laquelle 1 782 personnes ont été contaminées dans l’État.

12 % de la population vaccinée

L’Australie a longtemps été encensée pour ses bons résultats initiaux dans la gestion de la pandémie, qui ont essentiellement été dus à la fermeture très stricte des frontières de l’immense île-continent. Mais le nombre actuel de contaminations complique les opérations de traçage des contaminations. Ce chiffre peut paraître insignifiant au regard du nombre de cas de coronavirus dans d’autres grands pays. Mais il est un défi pour l’Australie qui a depuis le début opté pour une stratégie de « zéro cas ». D’autant que la campagne de vaccination est extrêmement lente –12 % de la population est vaccinée au moment où nombre de pays développés commencent à envisager le monde d’après.

Alors que le virus « se propage partout » et que la moitié des 25 millions d’Australiens sont actuellement soumis à un confinement, Mme Berejiklian a jugé que le gouvernement devait « réorienter » sa politique de vaccination. « Nous avons besoin, au moins, de davantage de premières doses du Pfizer », a-t-elle dit en avertissant que les restrictions imposées à la population de Sydney pourraient être valables jusqu’en octobre.

Source: leparisien.fr

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